Précautions à prendre?Pollution: les eaux du Chablais vaudois sous la loupe
ll, ats
20.3.2023 - 10:42
Après le Valais, le canton de Vaud a lancé une campagne d'investigations pour détecter la présence de PFAS dans les eaux superficielles et les poissons du Chablais vaudois. Les prélèvements se concentrent sur le Grand canal et quatre étangs situés dans la Plaine du Rhône.
Keystone-SDA, ll, ats
20.03.2023, 10:42
ATS
Cette campagne s'inscrit dans la lignée des analyses entreprises dans la partie valaisanne du Chablais, explique lundi un communiqué. Côté valaisan, ces recherches ont mis en évidence la présence de substances per- et polyfluorées (PFAS) dans les eaux de surface et la chair de poissons, ce qui a amené les autorités à retirer du permis de pêche certains plans d'eau ainsi que le canal Stockalper.
Dans le canton de Vaud, des prélèvements de poissons ont été réalisés au début du mois de mars le long du Grand Canal sur les communes d'Aigle, Yvorne et Ollon. Les opérations se poursuivront ce printemps avec des prélèvements d'eaux et de poissons dans l'étang du Duzillet, les deux étangs de Pré Neyroud et celui du Versvey.
Résultats d'ici l'été
Les résultats seront communiqués d'ici l'été. Ils permettront aux autorités de décider, en fonction des concentrations observées, s'il y a lieu de mettre en place des mesures de précaution, voire des restrictions d'usage dans cette partie du Chablais, note le canton.
La plaine du Rhône est une zone prioritaire dans la stratégie de surveillance des polluants persistants dans l'environnement. Les PFAS – surnommés les «produits chimiques éternels» – ont été utilisés à grande échelle dès les années 1970 pour l'élaboration de nombreux produits comme les mousses d'extinction d'incendie, les cosmétiques, les peintures et la confection de certains vêtements.
Une vaste enquête collaborative menée par des médias à l'échelle européenne a récemment recensé des milliers de sites contaminés aux PFAS. Un grand nombre de ces substances sont désormais interdites. Certaines étant très toxiques, elles constituent une source d'inquiétude croissante au niveau mondial, ajoute le communiqué.