Capacité d'adaptation, bonne forme physique, patience et empathie: outre ces qualités, le métier d'ambulancier exige aussi une solide formation. En Suisse romande, elle est dispensée dans trois écoles, à Lausanne, Genève et Berne. Avec des stages d'immersion à la clé.
Simulation d'accident à cheval dans un manège à Bournens, dans le Gros-de-Vaud: les élèves ont été avertis par le 144 depuis Lausanne, arrivé sur place, la fausse victime était à terre sur le dos, le cheval à quelques mètres. Diagnostic: traumatisme crânien.
Le module ESSP était organisé au Service de protection et sauvetage Lausanne (SPSL), encadré par des ambulanciers formateurs.
"La prise en charge s'est déroulée à 95% de la réalité, comme en vrai", a confié après l'exercice de simulation Annabelle Donzé, étudiante. "Cela a demandé beaucoup de concentration mais aussi de réflexion. Il n'y a pas eu trop de temps pour les émotions".
L'Ecole supérieure d'ambulancier et de soins d'urgence romande (ES ASUR) au Mont-sur-Lausanne accueille environ 25 étudiants par volée.
A Lausanne, les ambulanciers en formation se frottent à la réalité - Gallery
Simulation d'accident à cheval dans un manège à Bournens, dans le Gros-de-Vaud: les élèves ont été avertis par le 144 depuis Lausanne, arrivé sur place, la fausse victime était à terre sur le dos, le cheval à quelques mètres. Diagnostic: traumatisme crânien.
Le module ESSP était organisé au Service de protection et sauvetage Lausanne (SPSL), encadré par des ambulanciers formateurs.
"La prise en charge s'est déroulée à 95% de la réalité, comme en vrai", a confié après l'exercice de simulation Annabelle Donzé, étudiante. "Cela a demandé beaucoup de concentration mais aussi de réflexion. Il n'y a pas eu trop de temps pour les émotions".
L'Ecole supérieure d'ambulancier et de soins d'urgence romande (ES ASUR) au Mont-sur-Lausanne accueille environ 25 étudiants par volée.
L'Ecole supérieure d'ambulancier et de soins d'urgence romande (ES ASUR) au Mont-sur-Lausanne accueille environ 25 étudiants par volée. Elle offre une formation professionnelle supérieure complète pour la filière ambulancier diplômé ES, modulaire et répartie sur trois ans à temps plein: cours théorique, stages pratiques en service d'ambulance, stages spécifiques en milieux de soins et en centrale 144.
L'ES ASUR vaudoise est la seule école à proposer un module de stage en entreprise simulée de soins préhospitaliers (ESSP). Il est constitué de trois semaines de pratique en simulation, très proche de la réalité, avec trois interventions simulées par jour, explique à Keystone-ATS Laure Curinga, enseignante à l'ES ASUR. Il est prévu dès la première année de formation.
«Oser se lancer»
«C'est une expérience géniale pour les étudiants et cela représente une plus-value. Ils sont laissés seuls à eux-mêmes pour apprendre à être autonomes, mais avec une situation et un patient simulés. On apprend beaucoup de cette manière-là. L'élève peut oser se lancer et bien s'exercer», ajoute la formatrice. «Ces ESSP demandent énormément de moyens et beaucoup de personnes», souligne-t-elle.
Keystone-ATS a pu suivre une simulation d'accident à cheval dans un manège à Bournens, dans le Gros-de-Vaud. Les élèves ont été avertis par le 144 depuis Lausanne. Arrivé sur place, la fausse victime était à terre sur le dos, le cheval à quelques mètres. Pour augmenter la pression et le stress, un figurant jouait le rôle du père de la victime, dans tous ses états, interférant dans le travail des ambulancières en herbe. Diagnostic: traumatisme crânien.
«La prise en charge s'est déroulée à 95% de la réalité, comme en vrai», confie après l'exercice de simulation Annabelle Donzé, étudiante. «Cela a demandé beaucoup de concentration mais aussi de réflexion. Il n'y a pas eu trop de temps pour les émotions», témoigne-t-elle. Elle apprécie aussi particulièrement ensuite les débriefings approfondis avec ses camarades et les formateurs.
Supervisés au SPSL
Ce module ESSP était organisé au Service de protection et sauvetage Lausanne (SPSL), encadré par des ambulanciers formateurs. «Nous essayons d'organiser des ateliers de simulation les plus réalistes possible et en totale autonomie pour les étudiants. Le but est aussi d'échanger pour améliorer les concepts appris à l'école, dans un rôle de supervision», relève Olivier Thierry, ambulancier au SPSL.
Lorsqu'il évoque son quotidien professionnel à lui sur Lausanne, il parle de quatre à six interventions en moyenne dans la journée et de trois à quatre durant la nuit.
Patients âgés majoritaires
L'ambulancier assure une prise en charge paramédicale des patients depuis leur milieu d'origine, en amont de la prise en charge hospitalière. Il est responsable de la conduite de l'intervention et des soins délivrés au patient. Il agit de manière autonome en appliquant des techniques de soins et de sauvetage, dans le cadre de délégations de compétences transmises par les médecins responsables qui constituent l'autorité de référence.
La typologie des situations de patients évolue régulièrement ces dernières années, selon l'ES ASUR. Les interventions relevant d'atteintes vitales chez les patients sont actuellement minoritaires (15% de l'activité). La majorité des interventions s'effectue auprès de patients âgés, relevant d’une combinaison de facteurs comprenant une ou des maladies chroniques, un vieillissement, des conditions sociales défavorables.
sj, ats