Michel-Ange en rêvait, Olivier Grossetête l'a fait: l'artiste marseillais a jeté un pont en carton sur le Tibre, à Rome, pour relier les jardins de la villa Farnesina au palais Farnèse, qui abrite l'ambassade de France en Italie.
Le pont en carton est le fruit d'un travail participatif mené par l'artiste français Olivier Grossetête.
Le pont Farnèse, d'Olivier Grossetête, flotte dans le crépuscule romain, Italie, le 13 juillet 2021.
L'ouvrage de carton, hissé entre Ponte Sisto et Ponte Mazzini, s'inspire du projet original de Michel-Ange de relier les deux résidences des Farnèse famille.
L'oeuvre avant son installation sur le Tibre.
Le pont en carton est le fruit d'un travail participatif mené par l'artiste français Olivier Grossetête.
Le pont Farnèse, d'Olivier Grossetête, flotte dans le crépuscule romain, Italie, le 13 juillet 2021.
L'ouvrage de carton, hissé entre Ponte Sisto et Ponte Mazzini, s'inspire du projet original de Michel-Ange de relier les deux résidences des Farnèse famille.
L'oeuvre avant son installation sur le Tibre.
L'ouvrage de 18 mètres suspendu par trois ballons de six mètres de diamètre gonflés à l'hélium a été inauguré mardi soir en présence de la maire de Rome, Virginia Raggi, et de l'ambassadeur de France, Christian Masset.
Il permettra pendant quelques jours d'enjamber symboliquement le fleuve et de faire communiquer les deux palais de l'auguste dynastie romaine: sur la rive gauche, le palais Farnèse, sur la rive droite, la villa Farnesina.
Projet participatif
Des dizaines de petites mains ont commencé à assembler les différentes parties du pont dès le 8 juillet, qui sera démonté le 18 et dont les composants seront recyclés. Ce chantier éphémère dans la ville éternelle est participatif: 120 personnes, enfants, parents, étudiants, jeunes et moins jeunes ont mesuré, découpé, collé, scotché.
Olivier Grossetête est passé maître dans l'art de suspendre des structures éphémères monumentales. En 2019, il rendait hommage à un autre génie italien, Léonard de Vinci, en installant un pont en carton au pied du château d'Amboise, dans le centre de la France.
«Le défi technique ici c'est de suspendre le pont au-dessus d'un fleuve, c'est-à-dire au-dessus du courant. Et le vent, c'est mon angoisse», a expliqué l'artiste à l'AFP.
Michel-Ange avait imaginé un passage entre les deux résidences romaines de la famille Farnèse, mais le projet, complexe et coûteux, avait été abandonné après la mort du pape Paul III (1534-1549), né Alexandre Farnèse en 1468.