Accusations de violLe non-lieu en faveur de Darmanin est confirmé
ATS
24.1.2023 - 11:57
La cour d'appel de Paris a confirmé mardi le non-lieu rendu en juillet dernier au bénéfice du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, accusé par Sophie Patterson-Spatz de l'avoir violée en 2009, a appris l'AFP de sources proches du dossier.
24.01.2023, 11:57
24.01.2023, 11:58
ATS
Cette confirmation de la chambre de l'instruction, apprise par l'AFP de deux sources proches du dossier, a été confirmée par le procureur général de Paris Rémy Heitz par communiqué.
L'avocate de la plaignante, Me Elodie Tuaillon-Hibon, a réagi sur Twitter en indiquant que sa cliente allait se pourvoir en cassation.
«Vraiment incroyable. Quelle surprise. Tellement étonnant», a ironisé Me Elodie Tuaillon-Hibon, avant d'ajouter: «En avant pour la Cassation avant la Cour européenne des droits de l'Homme qui mettra à la France, c'est absolument certain, la gifle qu'elle mérite depuis longtemps sur ce dossier en particulier, et sur le sujet des violences sexuelles».
«Aucun acte répréhensible»
«Pour la cinquième fois en bientôt six ans, la justice affirme qu'aucun acte répréhensible ne peut être reproché à M. Gérald Darmanin», ont réagi les avocats du ministre, Mes Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich.
«Saisies de l'intégralité du dossier, trois magistrates de la cour d'appel de Paris confirment aujourd'hui cette position déjà adoptée par quatre autres magistrates dont deux juges d'instruction différentes», ont-ils souligné.
M. Darmanin «ne fera pas davantage de commentaires», ont ajouté les deux conseils.
Mme Patterson-Spatz, 50 ans, a déposé une première plainte pour viol au printemps 2017, pour des faits qui se seraient produits à Paris en 2009.
Pour une lettre d'appui
A l'époque, la plaignante s'était adressée à celui qui était alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (droite, devenu LR depuis), pour obtenir un appui alors qu'elle souhaitait faire réviser une condamnation de 2005 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.
Selon elle, M. Darmanin se serait engagé à rédiger une lettre pour appuyer de sa demande auprès de la Chancellerie, et aurait demandé en échange une relation sexuelle. La plaignante et le ministre reconnaissent tous les deux un rapport sexuel.
Mais Sophie Patterson-Spatz estime avoir été contrainte de «passer à la casserole» avec M. Darmanin après que celui-ci, alors âgé de 26 ans, lui aurait dit: «Vous aussi, il va falloir m'aider».
De son côté, le ministre de l'Intérieur affirme avoir «cédé aux charmes» d'une plaignante «entreprenante».