Affaires Fourniret Monique Olivier à la cour: «Je vais faire de mon mieux»

ATS

28.11.2023 - 10:49

Le procès de Monique Olivier, ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret décédé en 2021, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine à Nanterre, pour complicité dans les enlèvements et meurtres d'Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce.

Monique Olivier, ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, assise dans la salle d'audience pour son procès à la cour d'assises de Nanterre, en banlieue parisienne, le 28 novembre 2023. - Monique Olivier est jugée à la cour d'assises de Nanterre du 28 novembre 2023 au 22 décembre 2023 pour complicité dans l'enlèvement d'Estelle Mouzin, alors âgée de 9 ans, en 2003, et dans l'enlèvement, le meurtre et le viol de deux jeunes femmes : Marie-Angèle Domèce, 19 ans, en 1988, et Joanna Parrish, ressortissante britannique de 21 ans, en 1990, dans l'Yonne. (Photo Miguel MEDINA / AFP) 
Monique Olivier, ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, assise dans la salle d'audience pour son procès à la cour d'assises de Nanterre, en banlieue parisienne, le 28 novembre 2023. - Monique Olivier est jugée à la cour d'assises de Nanterre du 28 novembre 2023 au 22 décembre 2023 pour complicité dans l'enlèvement d'Estelle Mouzin, alors âgée de 9 ans, en 2003, et dans l'enlèvement, le meurtre et le viol de deux jeunes femmes : Marie-Angèle Domèce, 19 ans, en 1988, et Joanna Parrish, ressortissante britannique de 21 ans, en 1990, dans l'Yonne. (Photo Miguel MEDINA / AFP) 
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Keystone-SDA

Un procès «essentiel», «à la fois angoissant» mais qui représente aussi «une libération pour les familles», a déclaré Me Corinne Herrmann, qui défend la famille Domèce.

Monique Olivier encourt à nouveau la réclusion criminelle à perpétuité.

Cheveux gris et courts, vêtue d'un pull blanc, Monique Olivier, 75 ans, est entrée dans le box aux alentours de 10H00, devant une nuée de caméras. «Je vais faire de mon mieux», a-t-elle dit d'une voix faible à la cour, répondant au président pour savoir si elle répondrait aux questions posées lors des débats.

Plus de 350 journalistes sont accrédités pour suivre les débats qui doivent durer trois semaines. Parmi les témoins appelés à la barre, de nombreux enquêteurs belges et français.

«Nous voulions que toutes les étapes de l'affaire soient entendues», a expliqué Me Seban, notamment les enquêteurs belges «qui dès le départ ont donné à la France la conviction» que le couple Fourniret-Olivier était impliqué dans ces trois affaires.

Deux corps jamais retrouvés

Estelle Mouzin avait disparu en janvier 2003 sur le chemin du retour de l'école. Après des années d'errements dans l'enquête, Monique Olivier contredit en 2019 l'alibi donné par Michel Fourniret. «L'ogre des Ardennes» avouera sa responsabilité quelques mois plus tard.

En 2018, Fourniret a aussi avoué son implication dans deux autres «cold cases»: les meurtres de Marie-Angèle Domèce, disparue à Auxerre en 1988 à 18 ans, et Joanna Parrish, Britannique de 20 ans dont le corps avait été retrouvé dénudé dans l'Yonne en 1990.

Malgré de nombreuses fouilles, les corps de Marie-Angèle Domèce et d'Estelle Mouzin n'ont jamais été retrouvés.