Tribunal fédéral Agression à Saint-Jean (GE): recours rejeté

ATS

14.7.2020 - 12:04

Le Tribunal fédéral confirme la condamnation à 15 ans de réclusion de l'un des auteurs majeurs de l'agression de Saint-Jean à Genève en janvier 2017 (archives).
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation à 15 ans de réclusion de l'un des auteurs majeurs de l'agression de Saint-Jean à Genève en janvier 2017 (archives).
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

La condamnation de l'un des auteurs majeurs de l'agression de Saint-Jean à Genève est définitive. Le Tribunal fédéral rejette le recours du jeune homme, âgé aujourd'hui de 22 ans. Il a écopé d'une peine de 15 ans pour deux tentatives d'assassinat.

En janvier 2017, le recourant et quatre complices avaient tabassé à coups de batte de base-ball, de casque et de pied deux hommes croisés par hasard. Avec l'autre auteur majeur – qui a écopé de 12 ans – il a été condamné en mars 2019 par la justice genevoise. Gravement blessées, les deux victimes restent lourdement handicapées pour la fin de leurs jours.

Alcool

Dans un arrêt publié mardi, le Tribunal fédéral confirme la peine prononcée par les juges genevois. Le jeune homme estimait notamment que sa forte consommation d'alcool avant l'agression n'avait pas été suffisamment prise en compte. Dans ces conditions, sa capacité de discernement aurait été moyennement restreinte.

La Cour de droit pénal a fait sienne l'appréciation du Tribunal cantonal. La quantité d'alcool consommée ne repose que sur les affirmations du condamné. Lors de la soirée fatale, celui-ci aurait bu deux à trois bouteilles de spiritueux avec ses acolytes.

Lucide et maître de soi

Comme leurs collègues genevois, les magistrats fédéraux estiment que malgré l'alcool absorbé le recourant était conscient des conséquences de ses actes. Ils en veulent pour preuve la fuite des jeunes gens au son des sirènes de police, leurs retrouvailles près d'une école et le fait qu'ils se soient débarrassés de la batte.

Au moment de son interpellation, soulignent les juges, le jeune homme était suffisamment lucide et maître de lui pour demander des explications aux gendarmes et discuter de leur intervention. Malgré leur expérience, les agents n'avaient alors pas remarqué de signes d'ébriété.

Le recourant, qui a changé à plusieurs reprises de version au cours de la procédure, a également contesté devant le Tribunal fédéral avoir asséné à la première victime des coups de batte à la tête. Selon lui, il aurait visé le corps. Mais l'expertise médicolégale n'a pas confirmé ses déclarations, pas plus que celles des autres participants. (arrêt 6B_347/2020 du 3 juillet 2020)

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