Deux jeunes condamnés Agression homophobe en Alsace: radiation de l'armée en vue

ATS

30.4.2024 - 21:43

Une procédure de radiation de l'armée a été lancée contre les deux jeunes militaires condamnés lundi à Strasbourg pour une agression homophobe «d'une rare violence», a-t-on appris mardi auprès de la zone de défense et de sécurité Est.

Les deux militaires ont présenté des excuses à leur victime (Photo prétexte).
Les deux militaires ont présenté des excuses à leur victime (Photo prétexte).
ATS

30.4.2024 - 21:43

«La procédure de radiation est en cours», a-t-on indiqué, confirmant une information de BFM Alsace.

«Très jeunes dans l'institution», ils «étaient encore en période probatoire» qui dure «six mois», a-t-on ajouté. L'un était entré dans l'armée en février, l'autre en mars.

Cette agression «est bien évidemment totalement contraire aux valeurs» et «au statut de militaire», a-t-on ajouté. «Des faits comme ceux-là sont sanctionnés très lourdement», a-t-on poursuivi, précisant que la radiation de l'armée est le sanction «la plus lourde» que l'institution peut prononcer.

Âgés de 19 et 21 ans, les deux hommes, militaires au 152e régiment d'infanterie de Colmar, ont été condamnés en comparution immédiate à deux ans de prison, dont un an ferme.

Le tribunal n'a pas prononcé de mandat de dépôt à l'encontre des deux prévenus qui ont comparu détenus et présenté leurs excuses à la victime, un homme de 28 ans.

Soirée arrosée

Le tribunal a également prononcé à leur encontre une obligation «de soigner au plus vite» leur «impulsivité», selon le président Marc Picard. Ils n'ont pas le droit d'entrer en contact avec la victime et de paraître à Strasbourg pendant trois ans. Il leur est également interdit de détenir une arme pendant 5 ans.

Ils devront aussi verser 1800 euros à l'association SOS Homophobie, également partie civile.

L'agression a eu lieu samedi avant l'aube dans le centre de Strasbourg alors que les deux militaires, en permission, sortaient d'une soirée arrosée. Ils ont roué de coups leur victime, l'un des deux l'abreuvant d'injures homophobes.

L'homme agressé souffre notamment d'un traumatisme crânien, d'un tympan percé et de dents déchaussées. Il s'est vu prescrire une ITT de 10 jours.

Le représentant du parquet, Eric Haeffele, avait requis trois ans de prison, dont deux ferme, dénonçant «une agression d'une rare violence» et «totalement gratuite», mue «par une homophobie assumée» et «décomplexée».

ATS