Lausanne La police débarque au domicile d'Alain Soral et «l'embarque sur le champ»

sj, ats

30.5.2024 - 14:28

L'idéologue d'extrême droite franco-suisse Alain Soral a été arrêté mercredi chez lui à Lausanne pour des propos présumés antisémites. Le polémiste a ensuite été auditionné quelques heures par la police en qualité de prévenu, puis libéré. Son domicile a été perquisitionné.

Le Tribunal fédéral (TF) avait confirmé en avril dernier la condamnation d'Alain Soral en deuxième instance pour discrimination et incitation à la haine en raison de l'orientation sexuelle (archives).
Le Tribunal fédéral (TF) avait confirmé en avril dernier la condamnation d'Alain Soral en deuxième instance pour discrimination et incitation à la haine en raison de l'orientation sexuelle (archives).
ATS

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«Le Ministère public confirme avoir ouvert une procédure pénale, sous l'autorité du procureur général, à la suite de la réception, en date du 8 mars 2024, d'une dénonciation de la CICAD pour antisémitisme visant M. Soral, puis d'une demande de délégation de poursuite pénale des autorités françaises relative à des propos tenus par l'intéressé», a indiqué jeudi à Keystone-ATS le Ministère public vaudois, revenant sur une information du Blick romand.

«Dans le cadre de l'enquête en cours, M. Soral a été interpellé le mercredi 29 mai et son domicile perquisitionné. Il a ensuite été auditionné par la police en qualité de prévenu, puis libéré. Il est rappelé que M. Soral bénéficie à ce stade de la présomption d’innocence», poursuit l'instance judiciaire.

Intervention «sans heurt»

Selon son site internet «Résistance et Réinformation» (ex-"Egalité et Réconciliation"), huit policiers seraient intervenus au domicile d'Alain Soral, 65 ans, pour «l'embarquer sur le champ» afin d'être entendu par la police dans ses locaux. Toujours selon le site, il aurait été relâché après quatre heures d'audition. L'intervention a eu lieu «sans heurt», est-il précisé.

Des extraits du mandat de perquisition du procureur général ont été publiés sur le site. Il fait référence à des publications présumées antisémites diffusées «sur le site internet de l'association dont il est le président, via ses différents comptes X ainsi que via sa chaîne Telegram». Le mandat évoque «plusieurs vidéos, images et commentaires».

Leur «contenu pourrait inciter à la haine et à la discrimination des personnes de confession juive, propager une idéologie visant à les dénigrer systématiquement, les abaisser ou discriminer de manière à porter atteinte à leur dignité humaine ainsi que minimiser grossièrement le génocide perpétré par les nazis à l'encontre des personnes de confession juive lors de la Deuxième Guerre mondiale».

Toujours selon le même site internet, Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, aurait été «délesté de ses moyens de communication et de travail – mobile et ordinateur portable -» après la perquisition.