Allemagne Perquisitions en cours chez des partisans du Hamas

ATS

23.11.2023 - 08:43

Des perquisitions sont en cours jeudi matin dans quatre régions différentes d'Allemagne, chez des membres et des sympathisants des organisations palestiniennes Hamas et Samidoun, interdites dans le pays, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Un total de quinze propriétés ont été perquisitionnées depuis 6H00 jeudi matin, sur un ordre des tribunaux administratifs des quatre Länder.
Un total de quinze propriétés ont été perquisitionnées depuis 6H00 jeudi matin, sur un ordre des tribunaux administratifs des quatre Länder.
KEYSTONE

Keystone-SDA

«Nous poursuivons notre action conséquente contre les islamistes radicaux. En interdisant le Hamas et Samidoun en Allemagne, nous avons envoyé le signal clair que nous ne tolérons aucune apologie ou soutien de la terreur barbare du Hamas contre Israël», a déclaré la ministre fédérale de l'Intérieur, Nancy Faeser, dans le communiqué.

«Les islamistes et les antisémites ne doivent se sentir en sécurité nulle part», a-t-elle ajouté, indiquant «suivre de près les milieux islamistes».

Un total de quinze propriétés ont été perquisitionnées depuis 6H00 jeudi matin, sur un ordre des tribunaux administratifs des quatre Länder.

La ministre avait interdit les activités du Hamas et du réseau pro-palestinien Samidoun en Allemagne le 2 novembre dernier.

Le Hamas compte quelque 450 membres en Allemagne, d'après les chiffres officiels allemands.

Jusqu'à présent, «il n'y a pas eu d'actions violentes du Hamas en Allemagne», explique le communiqué. Ses activités vont «des manifestations de sympathie et des activités de propagande aux activités de financement ou de collecte de dons» pour «renforcer l'organisation centrale à l'étranger.»

«Les membres et les partisans du Hamas en Allemagne s'emploient en outre à influencer le discours politique et social en Allemagne dans le sens du Hamas», d'après le ministère.

De son côté, le réseau Samidoun «prône l'utilisation de la violence comme moyen de faire valoir des intérêts politiques et nie le droit d'Israël à exister», ajoute le communiqué. D'après le ministère, le réseau a fait l'apologie de la stratégie de la terreur utilisée par le Hamas.

Les interdictions de ces groupes sont intervenues après l'attaque sanglante perpétrée par le groupe islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, principalement contre des civils. Selon les chiffres israéliens, environ 1.200 personnes ont été tuées et 240 personnes prises en otage dans la bande de Gaza.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir» le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens et lançant une opération terrestre le 27 octobre. Selon les chiffres du Hamas, plus de 14.100 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza.