45 millions d'eurosAlstom condamné au Brésil pour l'effondrement d'un chantier en 2007
ATS
18.2.2024 - 03:28
Alstom a été condamné avec d'autres entreprises à une amende de près de 45 millions d'euros par un tribunal brésilien pour un effondrement ayant fait sept morts en 2007 sur le chantier d'un métro à Sao Paulo, selon une décision dont l'AFP a pris connaissance samedi.
Keystone-SDA
18.02.2024, 03:28
18.02.2024, 08:28
ATS
La cour de justice de l'Etat de Sao Paulo au Brésil a ordonné à six personnes, à l'époque responsables de la société gestionnaire du métro, et à sept entreprises impliquées dans le projet de payer une amende collective de 240 millions de réais (44,8 millions d'euros), estimant que leur «faute administrative» avait conduit à l'effondrement.
La décision, qui peut faire l'objet d'un appel, interdit également aux responsables condamnés de travailler dans le secteur public et aux entreprises mises en cause de contracter des marchés publics au Brésil pendant cinq ans.
Le 12 janvier 2007, des ouvriers procédaient à des travaux d'excavation pour la station de métro Pinheiros, dans l'ouest de la capitale économique brésilienne, lorsqu'un important gouffre s'est ouvert, engloutissant une partie d'une route voisine. Piétons et véhicules ont été emportés dans un amas de terre, d'asphalte et de béton.
Sept personnes ont alors été tuées et plus de 90 bâtiments de la zone ont dû être démolis ou condamnés. Malgré des signes de faiblesse structurelle sur le site du tunnel, «le forage a été effectué à un endroit déjà fragile, et les structures de soutien nécessaires n'ont pas été immédiatement installées», a écrit le juge Marcos de Lima Porta dans son jugement, publié vendredi.
«Cette approche s'est avérée non seulement dangereuse, mais aussi négligente, exposant clairement le site à un risque imminent d'effondrement».
Parmi les autres entreprises sanctionnées figurent les géants brésiliens de la construction et de l'ingénierie OAS (aujourd'hui Grupo Metha), Queiroz Galvao, Camargo Correa et CBPO, une filiale d'Odebrecht (aujourd'hui Novonor). Contactées par l'AFP, aucune de ces entreprises n'a fait de commentaire dans l'immédiat.