Amandine Le PenCette fausse nièce de Marine Le Pen fait sensation sur Tik Tok
blue News
11.4.2024
Sur les réseaux sociaux, un nouveau phénomène inquiète: l'émergence de faux comptes utilisant des deepfakes pour propager des contenus trompeurs. Parmi eux, le compte d'Amandine Le Pen, prétendue nièce de Marine Le Pen, a réussi à rassembler une communauté de plus de 32'000 abonnés sur Tik Tok!
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11.04.2024, 17:56
11.04.2024, 18:06
Marc Schaller
Comme le rapporte la RTS, cette jeune femme de 24 ans se présente comme une fervente supportrice du Rassemblement National (RN). Elle se décrit comme une «fière Française» qui adore «sa tata», Marine Le Pen, et agrémente chacune de ses publications d'un drapeau français. La plupart de ses publications comporte des hashtags tels que «Lepen», «Famille», «RN» ou encore «2027», en référence à l'élection présidentielle à venir en France.
Amandine Le Pen captive son audience sur TikTok en partageant un quotidien idyllique, entre escapades à la mer, séjours luxueux à la montagne et séances de sport à la maison.
Cette blonde aux yeux bleus, évitant soigneusement de parler face caméra, capitalise sur sa ressemblance avec Marine Le Pen pour afficher son soutien au RN. Elle ne cache pas non plus son admiration pour Jordan Bardella, président du parti.
Or, son identité est en réalité une création de deepfake, une technologie d'intelligence artificielle permettant de manipuler des vidéos pour insérer des visages dans des situations fictives.
Non content de semer la confusion en se faisant passer pour un membre de la famille Le Pen, ce faux compte invite également les abonnés à soutenir financièrement son «travail» via la plateforme buymeacoffee.com.
Manoeuvre politique ou arnaque?
Mais qui se cache derrière ces faux comptes? Est-ce une manoeuvre politique orchestrée par des tiers ou simplement une arnaque visant à monétiser le contenu viral? Les réponses à ces questions restent floues. Comme l'explique à RTSinfo Nicolas Capt, avocat expert en droit des médias et nouvelles technologies, il est souvent difficile d'identifier les auteurs de deepfakes.
Sur le plan juridique, cette pratique soulève des préoccupations majeures, notamment en ce qui concerne les droits de la personnalité. Selon Nicolas Capt, utiliser l'image d'une personne sans son consentement peut constituer une violation de son droit à l'image. De même, attribuer des propos mensongers à une personne existante, et la faire apparaître de manière méprisable, peut entraîner des implications pénales pour atteinte à l'honneur de cette personne.