Procès à AnnecyUn homme aux assises après la mort d'une escort-girl
ATS
12.3.2023 - 11:36
Un homme de 21 ans sera jugé devant la Cour d'assises de la Haute-Savoie, à Annecy (F), dès lundi après la mort d'une escort-girl en 2019. Le corps de la victime avait été retrouvé dans une valise incendiée et enterrée dans la forêt de Marin, proche de Thonon-les-Bains.
Keystone-SDA
12.03.2023, 11:36
12.03.2023, 12:07
ATS
Le 14 septembre 2019, un homme s'était présenté à la brigade criminelle de la police judiciaire de Genève pour déclarer la disparition d'une trentenaire vivant à Genève, dont il disait être le compagnon. Il n'avait plus de nouvelles de cette escort-girl depuis le 9 septembre, alors qu'il avait accès à tous ses contacts téléphoniques et boîtes mail.
Dans l'appartement de la jeune femme, qui détenait d'importantes sommes d'argent sur des comptes bancaires, l'homme avait constaté un désordre inhabituel et de multiples taches de sang.
Deux valises
L'enquête avait permis de retrouver un chauffeur de taxi qui, dans la nuit du 9 au 10 septembre 2019, avait récupéré à la sortie de l'immeuble où vivait la disparue, deux hommes porteurs d'au moins deux valises, dont «une très grosse et très lourde», précise le juge d'instruction français dans son ordonnance de mise en accusation.
Ces deux hommes avaient été déposés à la frontière franco-suisse, après avoir laissé un pourboire au chauffeur. Ils avaient traversé la frontière à pied avec les deux valises, puis avaient pris un autre taxi jusqu'à Evian-les-Bains. Ils auraient ensuite décidé de faire disparaître le corps.
Procès en Suisse
Deux enquêtes «miroir» avaient été ouvertes, l'une côté français, l'autre du côté suisse. Les deux suspects avaient été mis en examen côté français, mais seul Soheil Sabet comparaîtra devant la Cour d'assises jusqu'à jeudi pour des faits de «vol avec violence ayant entraîné la mort» et «atteinte à l'intégrité d'un cadavre». Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Son avocat Richard Zelmati, qui interviendra avec Fadila Tabani-Surmont, assure qu'il n'était «aucunement animé d'une quelconque intention criminelle». Le deuxième mis en cause, Sonil Caboussat, âgé de 42 ans et de nationalité suisse, sera jugé ultérieurement dans son pays.