LausanneAquatis continue de payer les «erreurs» du passé
gsi, ats
13.3.2023 - 11:04
La situation financière d'Aquatis reste compliquée. Toujours déficitaire, l'aquarium-vivarium lausannois a toutefois «changé de cap» et pourrait atteindre les chiffres noirs en 2024, estime son directeur Michel Ansermet, dans une interview accordée à Lausanne Cités.
Keystone-SDA, gsi, ats
13.03.2023, 11:04
13.03.2023, 11:55
ATS
Avant amortissement, la perte d'exploitation de 2022 se monte à 160'000 francs, indique le directeur dans l'hebdomadaire. Il juge la situation «difficile», mais «en nette amélioration» par rapport à 2019.
Pour l'année en cours, le cashflow sera «sensiblement amélioré», mais une perte devrait à nouveau être enregistrée à cause de la crise énergétique. «Il faudra probablement attendre 2024» avant de dégager un bénéfice», continue Michel Ansermet.
En poste depuis 2020, le zoologue souligne qu'il est nécessaire de «rattraper les erreurs commises» par l'ancienne direction lors du lancement de l'aquarium en 2017. «Il y a, par exemple, des personnes qui ne connaissaient pas le métier qui ont été engagées», affirme-t-il. Et de mentionner l'achat d'une machinerie «clairement surdimensionnée» ou l'installation de poissons «qui n'ont rien à faire ici car ils prennent trop de place au fil des années.»
Pour Michel Ansermet, l'objectif de l'ancienne direction de viser 450'000 visiteurs par an était «trop ambitieux» pour une ville comme Lausanne. L'an dernier, la fréquentation s'est montée à 224'837 personnes.
Deux fois moins d'employés
Il relève aussi que le projet initial de créer un centre scientifique ne s'est jamais concrétisé, et qu'Aquatis a désormais comme vocation de devenir un lieu pédagogique. «On a changé de cap, c'est évident», déclare-t-il à Lausanne Cités.
En parallèle à cette nouvelle stratégie, Aquatis cherche des sources de financement supplémentaires, notamment via le mécénat ou le parrainage. Michel Ansermet explique aussi vouloir approcher les autorités lausannoises pour bénéficier «d'une ristourne» sur la taxe sur le divertissement, en échange de diverses activités pour les écoles.
«Si on arrive à faire comprendre aux autorités ce que nous faisons, en matière de conservation et surtout de vulgarisation, les soutiens viendront à nous», assure-t-il.
Aquatis compte actuellement 23 employés, contre 46 en 2019. «Nous avons suivi l'exemple de plusieurs institutions zoologiques en nous appuyant sur des bénévoles passionnés», indique encore Michel Ansermet.