Arrêté en AlsaceLe frère d'un tueur du Bataclan sera expulsé
ATS
1.12.2023 - 14:24
Le frère d'un des tueurs du Bataclan a été interpellé vendredi en Alsace, deux semaines après avoir été déchu de la nationalité française. Il a été placé en instance d'expulsion, a-t-on appris de sources concordantes.
01.12.2023, 14:24
01.12.2023, 14:47
ATS
L'homme a été interpellé à l'aube par le GIGN à son domicile de Wissembourg, ville du Bas-Rhin située à la frontière allemande, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information des Dernières nouvelles d'Alsace (DNA).
L'opération «s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et de l'éloignement des personnes posant un danger à la sécurité de notre pays demandés par le ministre» de l'Intérieur Gérald Darmanin, a commenté pour l'AFP la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier.
Elle a précisé que l'homme avait été envoyé au Centre de rétention administrative (CRA) de Metz en vue de son expulsion, «le plus vite possible on l'espère». Le recours aux gendarmes du GIGN lors de l'interpellation a lieu dans «les cas extrêmement dangereux» afin qu'elle se fasse «en sécurité», a observé Mme Chevalier.
Professeur tué à Arras
Le décret privant l'homme de la nationalité française a été publié le 15 novembre au Journal officiel. Né en juillet 1990 à Wissembourg, il est le frère de Foued Mohamed-Aggad, mort lors de l'attentat du Bataclan le 13 novembre 2015. Avec deux complices, il avait assassiné 90 personnes dans la salle de spectacle parisienne.
Selon les DNA, le frère a été condamné en 2016 à neuf ans d'emprisonnement pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, après avoir passé plusieurs mois dans les rangs du groupe Etat islamique en Syrie. D'après le quotidien régional, il possède les nationalités algérienne et marocaine.
Son arrestation a eu lieu un mois et demi après l'attentat d'Arras au cours duquel l'assaillant, originaire du Caucase russe et ayant grandi en France, a tué un professeur de français, et blessé trois autres personnes.
Le soir de l'attentat, Gérald Darmanin avait exprimé son souhait de pouvoir «expulser tous ceux qui, même arrivés à l'âge de deux ou trois ans, sont étrangers et méritent de retourner dans leur pays d'origine parce qu'ils ne respectent pas les règles de la République».