LibanArrestation d'un important narcotrafiquant français
ATS
19.3.2024 - 22:02
Les autorités libanaises ont arrêté un important narcotrafiquant français à son arrivée à Beyrouth, quelques semaines après sa libération par les Emirats arabes unis, a indiqué mardi une source judiciaire à l'AFP, confirmant une information du magazine français L'Obs.
Keystone-SDA
19.03.2024, 22:02
ATS
Abdel Karim Touil, 38 ans, «a été arrêté dimanche à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth, étant donné qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par la France, via une notice rouge Interpol», a indiqué la source.
«Il est interrogé par la police judiciaire», a-t-elle ajouté, précisant que les autorités libanaises présenteront à Paris «une demande de restitution, afin qu'il soit remis aux autorités françaises, ce dernier n'étant pas Libanais».
L'homme, d'origine tunisienne, est l'un des objectifs prioritaires de l'Office antistupéfiants (Ofast), selon L'Obs. Il était en possession d'un passeport algérien au moment de son interpellation à Beyrouth, d'après le média.
«On a l'impression d'une chasse à l'homme contre une personne largement surcotée à qui on ne pardonne pas d'avoir été remis en liberté», a dit à l'AFP son avocat, Me Philippe Ohayon.
«Le professeur»
L'AFP avait appris de plusieurs sources début janvier la remise en liberté de M. Touil et un autre narcotrafiquant français, Abdelkader Bouguettaia (36 ans), interpellés à Dubaï dans la foulée de la visite sur place du ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin, fin octobre.
M. Touil, surnommé «le professeur», a été condamné par contumace en octobre 2023 pour sa participation à l'importation d'une cargaison de 720 kilos de cocaïne.
La drogue, dissimulée dans une cargaison de bois venant du Brésil, était arrivée par erreur dans une société d'un village du sud-ouest de la France.
Quant à M. Bouguettaia, il est mis en cause dans plusieurs enquêtes pour importation de stupéfiants, via le port du Havre, ville où il est né. Il faisait également l'objet d'une notice rouge émise par Interpol.
Selon le parquet de Paris, il «a été interpellé à Dubaï, et les éléments en vue de sa remise ont été remis par les autorités françaises, mais celle-ci n'a pu être organisée dans le délai légal de 40 jours, à l'issue desquels il a été libéré».