Secte internationale de yoga Arrestation du gourou Bivolaru et de 40 personnes

AFP

28.11.2023

Un total de 41 personnes ont été interpellées mardi en France, soupçonnées d'être liées à une secte internationale accusée de nombreuses dérives sous couvert de pratique du yoga, a-t-on appris de sources judiciaire et proche de l'enquête.

Parmi les interpellés figure Gregorian Bivolaru, 71 ans, le gourou roumain et fondateur de ce mouvement international de yoga controversé, a précisé la source proche de l'enquête. (archives 2004)
Parmi les interpellés figure Gregorian Bivolaru, 71 ans, le gourou roumain et fondateur de ce mouvement international de yoga controversé, a précisé la source proche de l'enquête. (archives 2004)
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Parmi les interpellés figure Gregorian Bivolaru, 71 ans, le gourou roumain et fondateur de ce mouvement international de yoga controversé, a précisé la source proche de l'enquête. D'autres «responsables importants» présumés de la secte en France ont été arrêtés, a-t-elle ajouté.

Ces arrestations, révélées par le journal Libération, ont eu lieu en région parisienne et dans le sud-est de la France, a ajouté cette source.

Quelque 175 policiers ont été mobilisés pour cette opération d'ampleur, coordonnée par l'Office central pour la répression des violences aux personnes.

Lors des arrestations, 26 femmes, dont plusieurs étaient sous emprise, ont été libérées, a précisé la source proche de l'enquête.

«Difficile de chiffrer le nombre d'adeptes»

Ce mouvement, appelé Mouvement pour l'intégration spirituelle vers l'absolu (Misa), a de nombreuses écoles de yoga et autres succursales, a détaillé cette source. «Il est difficile de chiffrer le nombre d'adeptes», mais «c'est plusieurs centaines de personnes», a-t-elle ajouté.

Une information judiciaire avait été ouverte par la justice française en juillet 2023, pour abus de faiblesse, séquestration en bande organisée, viols et traite des êtres humains.

Tantra yoga et relations sexuelles avec le dirigeant

Fin juillet 2022, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) avait adressé un signalement à la justice après avoir été informée par la Ligue des droits de l'Homme de 12 signalements d'anciens membres du mouvement Misa, a précisé une source judiciaire.

Selon cette source, le mouvement Misa, devenu Atman lors de son expansion hors de Roumanie, enseignait le tantra yoga, dans le but de «conditionner les victimes à accepter des relations sexuelles via des techniques de manipulations mentales visant à supprimer toute notion de consentement».

Cette secte incitait les femmes victimes «à accepter des relations sexuelles avec le dirigeant du groupe» et/ou à «s'adonner à des pratiques pornographiques tarifées en France et à l'étranger».