Assassinat à Besançon Assassinat d'une Afghane à Besançon : 30 ans requis contre son mari
ATS
10.12.2021 - 14:53
Une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été requise vendredi à l'encontre de l'Afghan, jugé pour avoir égorgé sa femme en pleine rue à Besançon en 2018, après l'avoir traquée pendant plusieurs mois, ne supportant pas qu'elle le quitte.
10.12.2021, 14:53
10.12.2021, 14:55
ATS
«Il n'a pas accepté cette séparation, cela a généré une frustration intolérable pour lui», a déclaré l'avocat général Etienne Manteaux devant la cour d'assises du Doubs, avant de requérir 30 ans de réclusion assortis d'une période de sûreté des deux tiers, ainsi que le retrait total de son autorité parentale et l'interdiction du territoire français à l'issue de son incarcération.
«Il avait un projet homicide déterminé, il était décidé à la tuer et à rentrer dans un pays où il pourrait redevenir un homme dominant», a tancé le magistrat.
Jugé pour «assassinat» depuis mercredi, l'accusé, âgé de 41 ans, a reconnu avoir tué son épouse, mais il a réfuté avoir prémédité son geste. Il a minimisé sa responsabilité, accablant la jeune femme décédée, sa belle-famille et l'Etat français, au grand dam de ses fils qui n'attendaient de lui qu'une seule chose: «qu'il assume ce qu'il a fait à (leur) mère».
Le 30 octobre 2018, la victime âgée de 34 ans, rentrait dans un logement de l'association Solidarité femmes à Besançon où elle avait trouvé refuge, lorsque son mari l'a attaquée. Après l'avoir suivie, il lui avait asséné 19 coups de couteau et l'avait égorgée, avant de l'abandonnant dans une mare de sang.
Sept plaintes
«Elle est partie faire des courses, ses enfants ne l'ont jamais revue», a plaidé avec émotion Me Céline Party, conseil des deux fils du couple, âgés de 12 et 15 ans. La victime «devait leur donner de l'amour, il leur a pris ce qu'ils avaient de plus précieux. C'est le pire traumatisme», a souligné l'avocate.
Originaires d'Afghanistan, la victime et ses enfants avaient rejoint l'accusé en 2017 pour s'installer en France. Mais très vite, elle avait déposé sept plaintes contre son mari, à Marseille et à Besançon, pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées, viol et menaces de mort réitérées.
Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet 2018 une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l'approcher.