Assassinat Le mari de Razia Askari à nouveau condamné à 30 ans de prison

ATS

15.10.2022 - 11:51

La cour d'assises du Jura a condamné en appel le mari de Razia Askari à 30 ans de réclusion pour l'assassinat sauvage de son épouse en 2018 en pleine rue à Besançon. Elle a confirmé la décision rendue en première instance, a-t-on appris samedi auprès de l'avocat de la défense, Me Patrick Uzan.

Après trois jours de procès débuté mercredi, la cour d'assises d'appel de Lons-le-Saunier a confirmé dans la nuit de vendredi à samedi la décision de première instance. (image d'illustration)
Après trois jours de procès débuté mercredi, la cour d'assises d'appel de Lons-le-Saunier a confirmé dans la nuit de vendredi à samedi la décision de première instance. (image d'illustration)
KEYSTONE

Keystone-SDA

Condamné en décembre 2021 par les assises du Doubs à 30 ans de réclusion pour ce féminicide, Rashid Askari, 42 ans, avait alors fait appel de sa condamnation, estimant sa peine «beaucoup trop sévère», selon son conseil d'alors, Me Randall Schwerdorffer.

Après trois jours de procès débuté mercredi, la cour d'assises d'appel de Lons-le-Saunier a confirmé dans la nuit de vendredi à samedi la décision de première instance.

Le 30 octobre 2018, Razia Askari, une Afghane de 34 ans, rentrait dans un logement de l'association Solidarité femmes à Besançon où elle avait trouvé refuge, lorsque son mari l'avait attaquée. Après l'avoir suivie, il lui avait asséné 19 coups de couteau, l'égorgeant, avant de l'abandonner dans une mare de sang.

Rashid Askari avait été arrêté trois jours plus tard à l'aéroport d'Athènes où il avait fui. Il avait reconnu avoir tué son épouse mais réfuté avoir prémédité son geste.

Responsabilité minimisée

Au cours de son premier procès l'an dernier, il avait minimisé sa responsabilité, accablant la jeune femme décédée, sa belle-famille et l'Etat français, au grand dam des deux fils adolescents du couple qui n'attendaient de lui qu'une seule chose, «qu'il assume ce qu'il a fait à (leur) mère».

Originaires d'Afghanistan, Razia Askari et ses enfants avaient rejoint son époux en 2017 pour s'installer en France. Très vite, elle avait déposé sept plaintes contre son mari pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées, viol et menaces de mort réitérées. Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet 2018 une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l'approcher.