Assaut au Capitole Officier des Marines arrêté et inculpé

ATS

13.5.2021 - 22:16

Keystone-SDA

Un officier du corps des Marines en service actif a été arrêté jeudi et inculpé pour avoir participé à l'assaut sur le Capitole le 6 janvier, a annoncé le ministère américain de la Justice.

L'invasion des partisans de Trump au Capitole (image d'archives)
L'invasion des partisans de Trump au Capitole (image d'archives)
KEYSTONE

Le commandant Christopher Warnagiris, 40 ans, est le premier militaire d'active poursuivi pour cette attaque menée par des partisans de Donald Trump au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival Joe Biden à la présidentielle.

Quatre réservistes ou membres de la Garde nationale et une quarantaine de soldats à la retraite figuraient déjà parmi les quelque 440 personnes arrêtées depuis ce coup de force, selon une base de données du ministère.

Onde de choc

La participation de ces militaires et ex-militaires à l'assaut, qui a suscité une onde de choc aux Etats-Unis, a entraîné une réflexion au sein de l'armée sur l'extrémisme dans ses rangs, un problème longtemps négligé malgré des rapports du FBI ou du ministère de la Sécurité intérieure.

Le 6 janvier, des centaines de personnes avaient semé le chaos et la violence dans le siège du pouvoir américain, juste après avoir écouté un discours incendiaire de Donald Trump sur de supposées «fraudes électorales» dont il n'a jamais apporté la preuve.

D'après des documents judiciaires, Christopher Warnagiris, un gradé en poste dans une base militaire de Virginie, a forcé les lignes policières pour s'introduire dans le bâtiment et a bloqué une porte avec son corps pour permettre à d'autres protestataires de s'y engouffrer.

«Agression»

A un moment, il a lutté avec un agent pour maintenir la porte ouverte, d'après des images de la scène. Il a notamment été inculpé pour «agression, résistance et entrave au travail des forces de l'ordre».

Le corps des Marines, traditionnellement la branche la plus conservatrice de l'armée américaine, a réagi à son arrestation en réaffirmant que «la haine raciale et l'extrémisme n'avaient pas de place en (ses) rangs» et étaient «contraires à (ses) valeurs».

Accusé d'"incitation à l'insurrection» par la Chambre des représentants, Donald Trump avait été acquitté par le Sénat à l'issue d'un procès mené tambour battant en février.