Grande-BretagneAttentat de Liverpool: l'auteur avait l'intention de tuer
ATS
30.12.2021 - 15:54
L'auteur de l'explosion d'un taxi en novembre à Liverpool, dans le nord de l'Angleterre, avait l'intention de tuer. C'est la conclusion émise jeudi par la justice britannique.
30.12.2021, 15:54
30.12.2021, 15:55
ATS
La bombe de l'homme de 32 ans d'origine irakienne a explosé le 14 novembre alors qu'il se trouvait comme passager dans le taxi devant un hôpital pour femmes, au moment des commémorations des victimes des guerres.
Les forces de l'ordre considèrent qu'il s'agit d'un acte terroriste, qui a tué le suspect et blessé le chauffeur du taxi, même si aucun motif idéologique n'a été identifié.
L'attaquant «a assemblé l'engin explosif, conçu pour projeter des éclats, avec une intention meurtrière», a déclaré Andre Rebello le «coroner» chargé d'établir les circonstances de l'explosion, dans ses conclusions. «Il n'est pas clair si c'était son intention que l'engin explose à ce moment-là», a-t-il ajouté.
La police avait déjà précisé que la bombe artisanale, qui contenait des billes métalliques, aurait pu causer «d'importantes blessures ou la mort» si elle avait détoné dans d'autres circonstances.
Attaque préparée depuis plusieurs mois
L'enquête avait révélé que l'homme avait préparé son attaque «au moins» depuis avril dernier. La procédure menée par la justice a permis de lever le voile sur une partie du passé de l'individu, que les médias avaient décrit comme un demandeur d'asile ayant vu sa demande rejetée et converti au christianisme.
Selon le coroner, il était né à Bagdad et avait été emprisonné au Moyen-Orient pour une agression. Il était connu des forces de l'ordre à Liverpool pour possession d'une arme.
Conversion mise en doute
Il était arrivé en 2014 au Royaume-Uni avec un passeport jordanien et un visa britannique. «Après son arrivée, il a prétendu être d'origine syrienne et a demandé l'asile comme réfugié de ce pays», ce qui lui a été refusé, la dernière décision datant de novembre 2020, a expliqué M. Rebello.
Il a remis en doute la sincérité de sa conversion au christianisme, qui aurait pu servir à appuyer sa demande d'asile, précisant qu'un Coran et matelas de prière lui appartenant avaient été trouvés lors des perquisitions.
Après cette attaque, le Royaume-Uni a relevé à «grave» le niveau de la menace terroriste sur le sol britannique, un mois après le meurtre le 15 octobre du député David Amess pendant une permanence parlementaire à une soixantaine de kilomètres de Londres.