Raisons de santéAttentat à Strasbourg en 2018: un des accusés jugé ultérieurement
ATS
19.12.2023 - 20:48
Un des accusés qui doit être jugé pour son rôle dans l'attentat au marché de Noël de Strasbourg, qui avait fait cinq morts en 2018, ne comparaîtra pas au procès qui doit débuter fin février à Paris, a indiqué mardi une source judiciaire. Pour des raisons de santé, il sera jugé ultérieurement
19.12.2023, 20:48
19.12.2023, 21:02
ATS
La présidente de la cour d'assises spéciale a ordonné lundi une disjonction au vu des conclusions d'une expertise médicale concernant un des suspects âgé de 83 ans, selon cette source qui confirmait une information des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA). Les quatre autres suspects dans ce dossier seront jugés du 29 février au 5 avril.
Le 11 décembre 2018, peu avant 20h00 Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans, fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d'un revolver et d'un couteau, dans le centre historique de Strasbourg où se tenait le traditionnel marché de Noël.
L'assaillant a été tué
Déambulant dans les rues, il avait tué au hasard cinq hommes: un journaliste italien de 29 ans, un musicien strasbourgeois d'origine polonaise de 36 ans, une touriste thaïlandaise de 45 ans, un retraité de 61 ans et un garagiste vivant à Strasbourg, d'origine afghane, de 45 ans. Une dizaine de personnes avaient également été blessées.
Blessé par les tirs de militaires, l'assaillant était parvenu à s'échapper en taxi. Après 48 heures de traque, il avait été tué par une patrouille de police dans le quartier du Neudorf, situé dans le sud de Strasbourg. Une vidéo d'allégeance au groupe Etat islamique (EI) avait ensuite été retrouvée sur une clé USB qui lui appartenait.
Qualification terroriste pour un des hommes
Les juges d'instruction n'ont retenu la qualification terroriste que pour un des cinq hommes qui comparaîtront aux assises.
Un ami et ancien codétenu de Chérif Chekatt est suspecté de l'avoir assisté dans ses démarches, notamment en lui permettant de se procurer l'arme utilisée lors de l'attentat. Il sera jugé pour complicité d'assassinats et tentatives, en relation avec une entreprise terroriste.
Les quatre autres suspects, dont celui dont le procès est repoussé, sont renvoyés devant la cour d'assises pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes, sans qualification terroriste. Ils sont soupçonnés, à des degrés divers, d'avoir permis la fourniture de l'arme utilisée lors de l'attentat.