Bas-Rhin Bas-Rhin: l'auteur d'un incendie fatal à un enfant jugé

ATS

22.11.2021 - 15:52

Le procès d'un homme de 24 ans qui avait volontairement provoqué l'incendie d'un immeuble à Schiltigheim en septembre 2019, entraînant notamment la mort d'un enfant de onze ans, s'est ouvert lundi à Strasbourg devant les assises du Bas-Rhin.

L'incendie, qui avait mobilisé une centaine de pompiers, avait complètement détruit neuf logements (photo symbolique).
L'incendie, qui avait mobilisé une centaine de pompiers, avait complètement détruit neuf logements (photo symbolique).
ATS

Le prévenu est accusé de destruction volontaire d'immeuble par le feu, ayant entraîné la mort d'une personne et en ayant blessé 12 autres, et d'un véhicule. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Au cours de l'enquête, il avait avoué être l'auteur de l'incendie qui avait ravagé une maison alsacienne rénovée abritant des logements sociaux sur deux étages, mais sans donner d'autre explication que son état d'ivresse. L'incendie, qui avait mobilisé une centaine de pompiers, avait complètement détruit neuf des 43 logements.

Vêtu de noir, l'accusé a pris la parole devant la Cour pour exposer son parcours personnel, rappelant qu'il avait perdu son travail et rompu avec sa compagne peu avant les faits. Il a également soutenu qu'il n'avait «pas conscience» d'être dans un immeuble d'habitation lorsqu'il y avait mis le feu.

Plusieurs témoins ont décrit un homme aimant «jouer avec le feu», et qui se montrait «violent» lorsqu'il buvait de l'alcool.

Casier judiciaire lourd

«L'enjeu c'est de faire comprendre que si l'incendie était volontaire, les conséquences n'étaient absolument pas voulues», a déclaré Caroline Bolla, l'avocate de l'accusé avec Me Charlotte Barby. «A aucun moment, il ne se doutait qu'il allait causer la mort d'un jeune garçon et tous les autres préjudices.»

Selon l'ordonnance de mise en accusation, l'accusé est le fils d'un homme décrit comme «violent», dont les parents se sont séparés quand il avait 6 mois.

A l'ouverture de son procès, l'accusé présente un casier judiciaire déjà lourd de 13 condamnations, dont quatre prononcées «pour des faits de dégradations par moyens dangereux», ce qui lui vaut d'être jugé en état de récidive aux assises. Il a notamment tenté d'incendier une école maternelle alors qu'il avait seulement douze ans.

Les experts psychiatres sollicités au cours de l'enquête ont néanmoins conclu à l'absence de «troubles d'ordre psychologique». Le verdict est attendu jeudi.