Une ancienne aide-soignante de l'hôpital Nord Franche-Comté de Belfort a reconnu avoir mis un «produit pharmaceutique» dans les boissons de ses collègues, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Elle était entendue dans le cadre d'une enquête pour empoisonnement.
Lors de son audition, la femme, âgée de 57 ans, «a admis qu'elle n'avait pas administré de l'eau bénite» à ses collègues, comme elle le soutenait au début de l'enquête, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Belfort, Eric Plantier, confirmant une information du quotidien Le Parisien.
Les investigations se poursuivent dans le cadre de l'enquête pour «administration de substance nuisible» ouverte en 2019, après la plainte de plusieurs de soignants de l'hôpital Nord Franche-Comté. Les plaignants accusent l'ancienne aide-soignante d'avoir injecté un produit nocif dans leurs boissons pour les empoisonner, avait précisé en septembre une source syndicale au sein de l'hôpital.
Les victimes se sentaient mal et affaiblies, mais aucune n'est décédée. Pour en avoir le coeur net, l'équipe de soignants avait installé un téléphone portable pour filmer le réfrigérateur où se trouvaient leurs boissons, avait révélé le quotidien régional L'Est Républicain.
Ils avaient ainsi filmé une aide-soignante de leur équipe en train de verser un liquide à l'aide d'une seringue dans leurs bouteilles. La quinquagénaire avait été exclue par la direction de l'hôpital qui avait déposé plainte.
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