France voisineBesançon: deux détenus se suicident le même jour
ATS
8.10.2021 - 17:58
Deux hommes détenus se sont suicidés par pendaison, dimanche à quatre heures d'intervalle dans leur cellule respective de la maison d'arrêt de Besançon, a appris l'AFP vendredi auprès du procureur de la ville. Les deux détenus étaient en attente de leur procès.
Keystone-SDA
08.10.2021, 17:58
08.10.2021, 18:04
ATS
Les deux hommes d'une quarantaine d'années, incarcérés dans l'attente de leur procès pour violences conjugales, souffraient de «troubles psychiatriques importants», a indiqué à l'AFP le procureur Etienne Manteaux, confirmant une information de l'Est républicain.
Le premier a été retrouvé pendu vers 16h00 par son codétenu qui revenait de promenade avec un gardien. «C'était sa première incarcération, il avait été mis en examen dans le cadre de violences graves dans la sphère conjugale et placé en détention provisoire en mars», selon le magistrat.
Il avait été incarcéré deux semaines à l'Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Lyon, destinée aux détenus psychiquement fragiles, et avait réintégré la prison de Besançon à la fin de l'été en cellule double.
Lien difficile à établir
Le deuxième détenu s'est pendu vers 20h00 dans la cellule du quartier disciplinaire où il était incarcéré seul. Il avait été présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Belfort le 23 septembre pour des violences conjugales, mais «une expertise psychiatrique avait été ordonnée compte tenu de son extrême agressivité» et le procès avait été renvoyé, a expliqué M. Manteaux. Dès son incarcération, il avait incendié son matelas et avait été placé en quartier disciplinaire.
«Il n'est pas impossible que le deuxième détenu ait su que le premier s'était suicidé quelques heures plus tôt, mais il est difficile de dire s'il y a un lien ou non», a estimé le procureur. La sûreté départementale du commissariat de Besançon a été chargée de l'enquête pour déterminer les causes de la mort. Le précédent suicide à la maison d'arrêt de Besançon remontait à 2019.