Bill Clinton Bill Clinton, un ex-président américain à la santé fragile

AFP

15.10.2021 - 22:23

L'ancien président américain Bill Clinton, hospitalisé depuis trois jours pour une infection, a depuis son départ de la Maison Blanche, il y a 20 ans, connu plusieurs frayeurs médicales qui l'ont contraint à changer de rythme et de régime alimentaire.

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Agé de 75 ans, Bill Clinton a été admis mardi soir dans un centre médical de Californie, où «il se remet» d'une infection non liée au Covid-19, a indiqué jeudi soir son porte-parole Angel Ureña.

Ses médecins ont précisé qu'il «réagissait bien aux traitements», des antibiotiques administrés par intraveineuse, et ont dit espérer qu'il puisse rapidement rentrer chez lui, dans l'Etat de New York.

Selon CNN, l'ancien président a d'abord été affecté par une infection des voies urinaires qui s'est propagée au système sanguin, provoquant une septicémie.

Il se trouvait en Californie pour un événement lié à sa fondation quand il s'est senti fatigué. Il s'est rendu à l'hôpital où le risque de Covid-19 ou de problèmes cardiaques a été écarté.

Son épouse Hillary Clinton, qui l'accompagnait dans ce voyage, a été filmée quittant l'hôpital, situé à Irvine dans le comté d'Orange, après lui avoir rendu visite. Ni elle ni leur fille Chelsea n'ont fait de déclarations.

Le président Joe Biden lui a parlé vendredi par téléphone. «Il semblait aller bien, Dieu merci», a-t-il déclaré à la presse, en touchant du bois.

Steaks et stress

A son départ de la présidence après deux mandats, en 2001, Bill Clinton, un bon vivant connu pour son caractère affable, ses frasques avec la jeune stagiaire Monica Lewinski et son amour immodéré pour les hamburgers, s'est jeté dans de nombreuses causes humanitaires et diplomatiques.

Il a parcouru le monde, autant pour participer à des conférences généreusement rémunérées que pour se rendre dans des régions sinistrées ou lever des fonds pour la lutte contre le sida.

En 2004, des artères bouchées l'ont contraint à faire une pause pour subir un quadruple pontage coronarien. 

Peu après, dans un entretien à la chaîne ABC, il esquissait une prise de conscience: «Les choses auraient peut-être été différentes si je n'avais pas mangé autant de hamburgers et de steaks, et si j'avais eu moins de stress dans ma vie -- car je travaille aussi dur depuis que j'ai quitté la présidence que pendant.»

Malgré une nouvelle intervention chirurgicale en 2005, pour des problèmes pulmonaires, il est reparti de plus belle, acceptant d'aider l'ONU à lever des fonds pour les victimes du tsunami de décembre 2004, puis de servir d'envoyé spécial de l'ONU en Haïti après le tremblement de terre meurtrier dans ce pays pauvre des Caraïbes.

Polars

Sur la scène politique, il a apporté un soutien sans faille aux ambitions présidentielles de son épouse Hillary lors des primaires démocrates de 2008, qu'elle a perdues face à Barack Obama.

En 2010, nouvelle alerte: après des douleurs à la poitrine, il est hospitalisé en urgence et subit une angioplastie, une technique chirurgicale pour traiter les occlusions artérielles.

Il adopte alors un régime végétarien et perd du poids. Une décision difficile? «Pas quand vous avez (eu) un quadruple pontage coronarien et que vous voulez vivre et être grand-père», a-t-il expliqué lors d'un événement organisé à Dallas par l'association People for the Ethical Treatment of Animals.

Petit à petit, son rythme ralentit. Il reste impliqué dans sa fondation, soutient la campagne -- infructueuse -- de son épouse face à Donald Trump en 2016, mais voyage moins.

A la place, il écrit deux romans policiers, en collaboration avec l'auteur à succès James Patterson, et anime un podcast.

Installé avec Hillary à Chappaqua, dans l'Etat de New York, il passe du temps avec Chelsea et ses trois enfants. Son profil sur Twitter décline d'ailleurs dans cet ordre: «Bill Clinton: père, grand-père, 42e président des Etats-Unis».