Black Lives Matter New York paiera des millions à des manifestants

ATS

1.3.2023 - 23:09

La ville de New York va payer plus de 20'000 dollars à quelque 320 manifestants victimes d'une opération policière controversée dans le Bronx en juin 2020, pendant les manifestations antiracistes qui avaient suivi la mort de George Floyd et avaient été émaillées de violences, selon un document judiciaire.

La police est accusée d'avoir utilisé ce jour-là une technique d'encerclement pour empêcher tout mouvement des manifestants, «arrêtés et inculpés sans motif légitime, et soumis à une force excessive» (archives).
La police est accusée d'avoir utilisé ce jour-là une technique d'encerclement pour empêcher tout mouvement des manifestants, «arrêtés et inculpés sans motif légitime, et soumis à une force excessive» (archives).
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Lors des semaines qui avaient suivi la mort de cet Afro-Américain tué le 25 mai 2020 par un policier blanc à Minneapolis, New York, comme d'autres grandes villes des Etats-Unis, avait vu descendre des milliers de personnes dans les rues pour protester contre le racisme.

Certaines manifestations avaient dégénéré en scènes de pillages et des violences policières avaient été dénoncées, notamment dans la mégapole de la côte est américaine.

Début février, une commission de la ville chargée de recueillir les plaintes avait recommandé des sanctions disciplinaires contre des policiers dans 146 cas de violences, abus d'autorité ou injures.

Accord à valider

L'accord conclu par la ville de New York, qui doit encore être validé par la justice fédérale, ne concerne qu'une manifestation, le 4 juin 2020 dans le Bronx, selon un document judiciaire versé mardi à la procédure et diffusé mercredi par des médias.

La police est accusée d'avoir utilisé ce jour-là une technique d'encerclement pour empêcher tout mouvement des manifestants, «arrêtés et inculpés sans motif légitime, et soumis à une force excessive», selon le document judiciaire.

Dans son rapport, la commission de la ville s'était penchée sur ce cas et avait énuméré notamment des plaintes contre «certains policiers montant sur des véhicules et frappant les manifestants à coups de matraque», l'utilisation de gaz lacrymogène sans discernement et des menottages.

Couvre-feu

Sollicitée par l'AFP, la police de New York a répondu que ces plaintes faisaient suite à des «arrestations» pour des «violations du couvre-feu» alors en place à 20H00 et décidé par le maire démocrate de l'époque, Bill de Blasio, après des incidents lors de précédentes manifestations.

La police ajoute qu'il s'agissait d'"un moment difficile» pour ses agents, dans le contexte de pandémie de Covid-19, et qu'ils avaient «tout fait pour faciliter le droit à l'expression pacifique, tout en faisant face à des actes d'anarchie». Elle ajoute néanmoins avoir «repensé» sa politique et sa formation en matière de maintien de l'ordre lors de manifestations à grande échelle.