Ville martyre Boutcha doit devenir un «symbole de justice», d'après Zelensky

ATS

31.3.2023 - 21:45

La ville martyre ukrainienne de Boutcha, symbole des atrocités attribuées à l'armée russe, doit devenir «un symbole de justice», a déclaré vendredi le président Volodymyr Zelensky. Il a appelé à traduire en justice «chaque assassin russe».

L'Ukraine évalue à «plus de 1400» le nombre des civils morts dans le district de Boutcha pendant l'occupation russe, dont 37 enfants (archives).
L'Ukraine évalue à «plus de 1400» le nombre des civils morts dans le district de Boutcha pendant l'occupation russe, dont 37 enfants (archives).
KEYSTONE/AP/Rodrigo Abd

31.3.2023 - 21:45

«Nous devons tout faire pour faire de Boutcha un symbole de justice», a-t-il lancé au cours d'un sommet à Kiev à l'occasion du premier anniversaire de la reprise de cette localité par les forces de Kiev. «Nous voulons que chaque meurtrier, chaque bourreau, chaque terroriste russe soit tenu pour responsable de chaque crime contre notre peuple», a-t-il ajouté.

L'Ukraine évalue à «plus de 1400» le nombre des civils morts dans le district de Boutcha pendant l'occupation russe, dont 37 enfants. Parmi eux, 637 ont été tués dans la ville même.

Le massacre de Boutcha n'était pas un cas isolé mais «de la violence génocidaire systémique qui constitue le coeur des actions russes sur tous les territoires ukrainiens occupés», a accusé le chef de l'Etat.

Les auteurs de ces crimes doivent être déférés devant la Cour internationale de Justice et un tribunal spécial que Kiev cherche à créer pour juger «le crime d'agression russe», a encore fait valoir M. Zelensky.

Exécutions sommaires

Le 31 mars 2022, l'armée russe se retirait de la région de la capitale, un peu plus d'un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine déclenchée sur ordre du président Vladimir Poutine.

Deux jours plus tard, le 2 avril, des journalistes de l'AFP ont découvert à Boutcha des carcasses calcinées de véhicules, des maisons détruites et surtout, éparpillés sur plusieurs centaines de mètres, les cadavres de vingt hommes en civil, dont l'un avait les mains liées dans le dos.

Ces tueries ont choqué dans le monde entier et Kiev et les Occidentaux ont dénoncé des exécutions sommaires de civils. Le Kremlin quant à lui dément toute implication et évoque une mise en scène

ATS