Lors d'une fusilladeUn baron présumé du crime organisé tué par la police à Rio
ATS
8.6.2024 - 09:28
Un homme soupçonné d'être un des principaux chefs du crime organisé à Rio de Janeiro a été tué par la police vendredi lors d'une fusillade au moment de son arrestation, ont annoncé les autorités locales.
08.06.2024, 09:28
ATS
La police civile de Rio a expliqué dans un communiqué que Rui Paulo Gonçalves Estevão, dit «Pipito», était le chef présumé d'une «milice», groupe criminel qui sème la terreur dans les quartiers populaires, pratiquant tout type d'extorsions.
«Au moment où il a été abordé, il a attaqué les agents et une fusillade s'en est suivie. Le criminel a été atteint, a été amené à un hôpital, mais il a succombé à ses blessures», détaille le communiqué.
Le gouverneur de Rio, Claudio Castro, s'est félicité sur le réseau social X d'un «nouveau coup dur contre les criminels qui perturbent la paix de la population».
Selon lui, «Pipito» avait «donné l'ordre de brûler 35 bus» en octobre dernier dans des quartiers pauvres de l'ouest de Rio, après la mort d'un autre chef de milice présumé. Ces incendies de bus avaient profondément choqué le Brésil et montré au grand jour l'emprise de ces groupes criminels dans la «Ville merveilleuse».
Les milices sont apparues à Rio il y a une quarantaine d'années. Formées initialement d'anciens membres de forces de l'ordre, elle se présentaient dans un premier temps comme des groupes d'auto-défense contre les gangs de narcotrafiquants.
Mais elles fonctionnent en réalité comme des mafias, avec des systèmes sophistiqués d'extorsion, contrôlant des services comme la distribution du gaz, l'accès à Internet, les transports locaux ou la télévision par câble.
Les milices tirent également leurs revenus de la construction illégale de logements ou de bâtiments commerciaux sur des terrains publics qu'elles se sont accaparés. Plusieurs enquêtes ont montré des liens étroits entre ces groupes criminels et des personnalités publiques de premier plan.
Selon la Police fédérale, Marielle Franco, conseillère municipale criblée de balles en 2018, a été assassinée, car elle se dressait contre les intérêts des milices. La mort de cette élue noire de gauche qui défendait les minorités avait ému par-delà les frontières du pays.