Afghan tué par balle Cérémonie à Strasbourg avant le rapatriement du corps

ATS

23.8.2022 - 07:12

Environ 200 personnes se sont recueillies lundi après-midi à la Grande Mosquée de Strasbourg sur le cercueil du jeune réfugié Afghan tué par balle à Colmar il y a plus d'une semaine et dont le meurtrier présumé court toujours.

Des proches et amis réunis en mémoire de la victime à Colmar le 17 août dernier. Un jeune Afghan de 27 ans avait été tué par balle après une altercation pour un motif futile.
Des proches et amis réunis en mémoire de la victime à Colmar le 17 août dernier. Un jeune Afghan de 27 ans avait été tué par balle après une altercation pour un motif futile.
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«On veut la justice pour Abdul, la police ne fait pas assez pour l'enquête» afin de retrouver le tueur, a regretté auprès de l'AFP Sahel Hachemi, 20 ans, ami du défunt, à l'issue de la traditionnelle prière pour les morts suivie d'une cérémonie de recueillement et de condoléances autour du cercueil brun.

Selon Sardarwali Tarakhin, autre proche du défunt, le cercueil de Abdul Quayyeem Ahmadzai doit être rapatrié mardi en avion au Pakistan, avant d'être transporté jusqu'en Afghanistan pour l'enterrement.

La victime, âgée de 27 ans et arrivée en France en 2017, avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses proches.

Tireur et complice en fuite

Venu pour le week-end dans le quartier Europe à Colmar, le jeune homme, qui travaillait à Mulhouse dans une usine automobile, avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré, avait expliqué mardi la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.

Le tireur présumé et un complice étaient toujours en fuite lundi. L'un d'eux est encore mineur, âgé de 17 ans, et l'autre tout juste majeur.

Touché au thorax, la victime est décédée des suites de ses blessures à l'hôpital. L'autopsie a confirmé que le jeune homme avait été atteint par une seule balle.

«On a été victimes d'une attaque criminelle, il faut que la justice soit rendue au plus vite (...). Tout le monde est très triste, ce n'est pas normal que ce genre d'actes arrive en 2022», a réagi, à l'issue de la cérémonie, Mehrab Safi, président de l'Association des Afghans de Strasbourg.