«Une momie dans des sacs poubelles»Elle avait caché le cadavre dans un placard: 25 ans requis contre la jeune femme
ATS
13.9.2024 - 12:14
L'avocat général a requis une peine de 25 ans de réclusion criminelle, vendredi à Vesoul, à l'encontre d'une jeune femme de 20 ans, jugée pour le meurtre d'un prétendant dont elle avait caché le cadavre dans un placard en 2021.
13.09.2024, 12:14
13.09.2024, 13:47
ATS
La cour d'assises de la Haute-Saône rendra son verdict dans l'après-midi. «La version de Camille Anguenot n'est que la version de Camille Anguenot et elle est invérifiable. C'est celle d'une personne qui avait besoin d'argent et d'une voiture, et qui pensait que Théo Decouchant ferait un bon 'pigeon'», a estimé l'avocat général Arnaud Grécourt, avançant la thèse d'un mobile crapuleux.
Camille Anguenot a rencontré Théo Decouchant en discothèque en novembre 2021. Le 29 novembre, elle invite ce garçon timide et introverti de 23 ans à passer la soirée chez elle à Oiselay-et-Grachaux, petite commune de Haute-Saône, entre Vesoul et Besançon.
Selon l'accusée, ils se sont endormis dans le même lit, mais elle aurait été réveillée dans la nuit par les caresses du jeune homme qu'elle aurait repoussé et qui se serait montré insistant.
Elle lui porte alors plusieurs coups de poing au visage, avant de saisir un couteau de cuisine et de le poignarder au ventre. Elle part ensuite chercher une cordelette dans sa chambre avant de revenir vers Théo, allongé au sol et de le tuer en l'étranglant.
Les jours suivants elle utilise la voiture et la carte bancaire de la victime pour mener sa vie comme si de rien n'était. Alors même qu'elle n'a pas le permis de conduire, elle rejoint notamment un nouvel amant à Bordeaux, puis un ancien à Dijon.
«Une momie dans des sacs poubelles»
Elle affirme qu'elle voulait fuir, mais un accident de voiture met un terme à son escapade et elle rentre finalement chez elle. Une semaine après le meurtre, alertée par la mère du jeune homme, la police se présente à son domicile et découvre le corps de Théo Decouchant emballé dans des sacs poubelle, fermés par du gros scotch brun, caché dans un placard à balais du séjour.
«Un placard à balais: même un animal mérite meilleure sépulture. C'est ça un homme, pour Camille Anguenot: une momie dans des sacs poubelles», a dénoncé l'avocat de la famille de la victime, Christophe Bernard, brandissant les photos du corps empaqueté de Théo devant les jurés.
L'accusée, qui n'avait que 18 ans au moment des faits, encourt 30 ans de réclusion pour homicide volontaire.