Assaut du CapitoleCapitole: deux hommes inculpés pour l'agression d'un policier
ATS
15.3.2021 - 19:09
Les autorités américaines ont inculpé lundi deux hommes accusés d'avoir aspergé d'une substance chimique un policier du Capitole, dont la mort après le violent assaut du 6 janvier reste inexpliquée.
Keystone-SDA
15.03.2021, 19:09
ATS
Les deux suspects, âgés de 32 et 39 ans, ont été interpellés dimanche et font l'objet de neuf chefs d'inculpation, dont «agression d'un agent avec une arme dangereuse», selon un communiqué du ministère de la Justice. Ils ne sont pas poursuivis pour homicide.
Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir utilisé du «spray anti-ours», un puissant aérosol utilisé dans les zones sauvages des Etats-Unis pour repousser ces grands mammifères, lors de l'attaque contre le siège de la démocratie américaine.
Dans une vidéo, citée dans l'acte d'accusation, le plus jeune des deux demande au second de lui passer «ce truc à ours», avant de sortir du sac à dos de ce dernier une bombe aérosol. Un peu plus tard, il projette son contenu vers le visage de trois agents.
Le policier, âgé de 42 ans, est mort à l'hôpital le lendemain. Dans un communiqué publié ce jour-là, la police avait déclaré qu'il «avait été blessé lors d'une confrontation avec des manifestants» et qu'il «s'était effondré en arrivant dans les bureaux de son équipe».
Emotion
Son sort tragique avait ému de nombreux Américains, choqués par la prise du Congrès par les militants pro-Trump. Sa dépouille avait été exposée au Capitole, un honneur exceptionnel, et Joe Biden lui avait rendu hommage sur place.
Des sources anonymes, citées par le New York Times, avaient d'abord assuré qu'il avait reçu des coups d'extincteur, une version des faits depuis écartée. Aucun rapport d'autopsie n'ayant été publié, les causes de sa mort restent inconnues.
Plusieurs élus, notamment démocrates, le considèrent comme une victime de l'assaut mené par des partisans de Donald Trump contre le siège du Congrès, au moment où ses élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Quatre autres personnes sont mortes durant ce coup de force: une manifestante abattue par un policier et trois autres personnes pour des raisons médicales distinctes.