Quid de la dignité animale? Tollé en Argovie autour d'une corneille morte clouée sur une planche 

Vanessa Büchel

25.9.2024

Une photo d'une corneille morte clouée à une planche échauffe les esprits dans le canton d'Argovie. La mise à mort est autorisée sous certaines conditions. Mais l'exhibition va-t-elle à l'encontre de la dignité animale?

Dans le canton d'Argovie, le cas d'une corneille morte suscite l'émoi - son cadavre a été cloué sur une planche et exposé. (Image symbolique)
Dans le canton d'Argovie, le cas d'une corneille morte suscite l'émoi - son cadavre a été cloué sur une planche et exposé. (Image symbolique)
Unsplash/veronicadu

Une photo d'une corneille morte, postée dans un groupe Facebook de la région de Lenzburg AG, provoque un certain émoi, comme le rapporte l'«Aargauer Zeitung». L'image incriminée montre comment le cadavre de l'oiseau a été cloué sur une planche et exhibé.

Dans un entretien avec le journal, Vanessa Rumpold, du service de communication de la police cantonale argovienne, précise: «L'abattage des corbeaux n'est autorisé qu'avec une arme de chasse agréée. Le tir doit être pratiqué de manière à ce que la dignité de l'animal soit préservée».

On peut se demander dans quelle mesure la dignité de l'animal a été violée, car dans ce cas, on «exhibe» le cadavre de l'animal.

«Méthode d'effarouchement»

Selon Rumpold, de telles «méthodes d'effarouchement» étaient autrefois fréquentes. Aujourd'hui, cela n'arrive plus guère. L'objectif de ces méthodes anciennes était d'éloigner les congénères vivants.

Comme l'écrit l'«Aargauer Zeitung», la personne qui a partagé l'image sur les médias sociaux l'a signalée au service vétérinaire, mais n'a pas informé la police.

Si la police entrait en jeu, la procédure serait la suivante, selon Rumpold : «En général, dans le cas de telles 'tactiques', nos spécialistes chercheront à discuter avec le ou la responsable et on attirera son attention sur les directives en vigueur».

Le cadavre de l'oiseau doit être immédiatement éliminé dans les règles, sinon cela peut faire l'objet d'une «dénonciation à la loi sur les épizooties».