Six immeubles détruitsCe qu'on sait des frappes israéliennes qui ont frappé le Hezbollah à Beyrouth
AFP
27.9.2024
D'intenses frappes aériennes ont visé vendredi le bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, les plus violentes depuis la guerre de 2006 entre Israël et la puissante formation pro-iranienne. Voici ce que l'on sait de ces frappes.
AFP
27.09.2024, 21:14
Marc Schaller
Que s'est il passé?
Juste avant 18H30 (15h30GMT) d'énormes explosions retentissent dans Beyrouth et ses environs vendredi, provoquant la panique chez les habitants.
Une «série de frappes israéliennes a visé la banlieue sud» de la capitale, fief du Hezbollah, rapporte l'agence officielle libanaise.
Des colonnes de fumée s'élevant de différents endroits sont visibles sur les images diffusées en direct par la télévision locale, et les sirènes des ambulances retentissent dans la capitale libanaise.
Six immeubles ont été totalement détruits par ces frappes, selon une source proche du mouvement, les autorités libanaises faisant état de deux morts et 76 blessés dans un premier bilan.
Sur les lieux des frappes, à Haret Hreik, se révèle le spectacle de plusieurs immenses cratères mesurant jusqu'à cinq mètres de diamètre, a rapporté un photographe de l'AFP sur place, qui a vu des ambulances circuler en tous sens alors que des incendies se sont déclarés dans différents endroits.
Des habitants du quartier densément peuplé ont raconté à l'AFP avoir entendu des explosions successives et avoir eu leurs maisons «secouées» par celles-ci.
Qu'est ce qui a été visé?
Israël a déclaré avoir mené une «frappe précise» sur le «quartier général» du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a précisé que ce QG se «situait sous des immeubles résidentiels au coeur de Dahiyeh», terme arabe pour «banlieue».
Une source proche du Hezbollah a déclaré que les frappes visaient des bâtiments dans une zone résidentielle où se trouve des organisations et des bureaux appartenant au Hezbollah et à ses élus.
Trois habitants du quartier ont toutefois affirmé à l'AFP qu'aucun bâtiment de la zone n'était connu en tant que QG du Hezbollah.
Qui a été visé?
Plusieurs chaînes de télévision israéliennes affirment vendredi soir que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, était la cible de la frappe.
Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré: «Nous ne faisons aucun commentaire à ce sujet».
Le chef du Hezbollah «va bien», a pour sa part affirmé à l'AFP une source proche de la puissante formation pro-iranienne.
Le Hezbollah n'a pour l'instant communiqué ni sur les frappes ni sur l'état de Hassan Nasrallah.