Colis piégés "Ces actes terroristes" doivent être "punis"

ATS

27.10.2018 - 03:39

Le président des Etats-Unis Donald Trump pointe les médias du doigt alors qu'il s'exprime lors d'un meeting de campagne républicain à Charlotte, en Caroline du Nord.
Le président des Etats-Unis Donald Trump pointe les médias du doigt alors qu'il s'exprime lors d'un meeting de campagne républicain à Charlotte, en Caroline du Nord.
Source: KEYSTONE/AP/CHUCK BURTON

Le président américain Donald Trump a qualifié vendredi d'"actes terroristes" l'envoi de colis piégés à plusieurs de ses opposants politiques. Il a appelé à ce que ces actions soient "punies dans la mesure permise par la loi", alors qu'un suspect a été inculpé.

Lors d'un meeting en Caroline du Nord, à une dizaine de jours des élections de mi-mandat, le locataire de la Maison Blanche a également déclaré que "la violence politique ne doit jamais être autorisée en Amérique". Il a promis de faire "tout ce qui est en (son) pouvoir pour l'arrêter".

Un peu plus tôt vendredi, l'homme soupçonné d'être derrière cette série d'envois de colis suspects a été inculpé. Il a déclaré aux enquêteurs qu'il ne voulait pas faire de victimes et que les colis étaient inoffensifs, rapporte CNN.

Tous les colis piégés étaient constitués de la même manière - un tube plastique connecté à une petite horloge et à une batterie-, a ajouté le directeur du FBI Christopher Wray. Et de préciser que les enquêteurs cherchaient toujours à déterminer si les engins étaient en état de marche.

Les autorités cherchent aussi à savoir si d'autres personnes sont impliquées dans l'affaire. Le FBI n'exclut pas des arrestations supplémentaires ou que d'autres explosifs soient retrouvés dans du courrier, a souligné Christopher Wray.

Quels antécédents?

Le suspect, un habitant de Floride, a été arrêté grâce à de l'ADN et à ses empreintes digitales, ont annoncé les services de police et de justice. Il est soupçonné d'avoir envoyé au moins 13 colis piégés à des personnalités démocrates.

Parmi elles, figurent le prédécesseur démocrate de Donald Trump, Barack Obama, à son adversaire démocrate à la présidentielle de 2016 à Hillary Clinton et à diverses personnalités qui se sont publiquement opposées au président. La chaîne de télévision CNN a également reçu un colis suspect à son bureau de New York.

Les autorités n'ont cependant confirmé aucune des informations qui ont émergé ces dernières heures: à savoir que le quinquagénaire avait de nombreux antécédents judiciaires, et qu'il était un virulent supporter du président américain.

Les médias

Sa camionnette, saisie vendredi par les autorités, était recouverte d'autocollants pro-Trump, selon les images diffusées par les télévisions américaines. Enregistré comme républicain sur les listes électorales, il prenait régulièrement pour cible des personnalités démocrates sur les réseaux sociaux.

Donald Trump a lui refusé d'envisager que ses discours souvent agressifs à l'égard des responsables démocrates pourraient avoir poussé à l'acte le suspect. Et le FBI a lui estimé qu'il était "trop tôt à ce stade pour discuter des motivations dans cette affaire".

Sur Twitter, le président Donald Trump a déclaré que cette affaire de colis piégés et sa couverture médiatique avaient eu pour effet de ralentir l'élan des candidats républicains aux élections demi-mandat, le 6 novembre.

Plus tard dans la soirée, lors d'un meeting de campagne républicain à Charlotte, en Caroline du Nord, Donald Trump a aussi accusé les médias de se servir de cette affaire pour tenter de lui nuire politiquement.

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