Mystère résolu en France «C'est notre jardinier qui est en train de nettoyer les tombes»

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28.5.2024

Le supposé «vol» de gerbes, de fleurs et de plaques commémoratives sur des tombes de soldats britanniques, avait suscité l'émoi en France. Il s'agissait en réalité du jardinier qui faisait juste son travail, a conclu un organisme britannique.

Informé de la méprise, M. Fouré, du Souvenir français, a regretté un «manque de coordination». «Mais ce qui est important, c'est qu'il n'y a pas de malveillance de certains Français vis-à-vis des tombes britanniques», remarquait-il. (image d'illustration)
Informé de la méprise, M. Fouré, du Souvenir français, a regretté un «manque de coordination». «Mais ce qui est important, c'est qu'il n'y a pas de malveillance de certains Français vis-à-vis des tombes britanniques», remarquait-il. (image d'illustration)
AFP

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28.5.2024

Regain d'anglophobie? Conséquence imprévue du Brexit? «Ça n'a aucun sens. c'est scandaleux et stupide», déplorait François Fouré, délégué général du Souvenir Français du Finistère, en annonçant le dépôt de plusieurs plaintes pour vol.

En cause: la disparition de gerbes de fleurs, de plaques commémoratives et d'autres croix en bois ornées d'un coquelicot, sur des tombes de soldats britanniques d'une dizaine de cimetières du département breton.

Certains objets commémoratifs ont même été retrouvés dans les poubelles, selon M. Fouré, dont l'association a une mission de veille sur les tombes d'anciens combattants.

Une enquête rapide

  • La préfecture du Finistère refusait de s'exprimer «car une enquête judiciaire est en cours», précisant seulement que l'Office national des combattants et des victimes de guerre avait porté plainte (ONACVG).
  • Interrogée par l'AFP sur l'étendue géographique de ces vols, la Commonwealth War Graves Commission (CWGC), organisme veillant aux sépultures des soldats de l'ex-empire britannique, menait alors une rapide enquête.

«Ce n'est pas du vandalisme, c'est notre jardinier !»

C'est «une tempête dans un verre d'eau» déclarait peu après Pascal-Louis Caillaut, responsable de la communication pour la CWGC en France.

«Ce n'est pas du vandalisme. c'est notre jardinier qui est en train de nettoyer les tombes dans le Finistère. Il enlève tout ce qui est défraîchi, abîmé, sec ou mort», expliquait-il.

«Nous avons des standards de qualité très élevés. Quand des fleurs sont en mauvais état, on les enlève systématiquement par respect pour les soldats», a ajouté M. Caillaut, précisant que la CWGC gérait 3.000 sites en France, dont 1.000 cimetières en propre et 2.000 carrés dans des cimetières communaux.

Informé de la méprise, M. Fouré, du Souvenir français, a regretté un «manque de coordination». «Mais ce qui est important, c'est qu'il n'y a pas de malveillance de certains Français vis-à-vis des tombes britanniques», remarquait-il.