«Une honte de monnayer la vie des derniers géants des savanes»: l'ancienne icône du cinéma français Brigitte Bardot, aujourd'hui ardente défenseur de la vie animale, a fustigé vendredi le Botswana, où s'est ouvert la controversée chasse à l'éléphant.
«Une honte de monnayer la vie des derniers géants des savanes»: l'ancienne icône du cinéma français Brigitte Bardot, aujourd'hui ardente défenseur de la vie animale, a fustigé vendredi le Botswana, où s'est ouvert la controversée chasse à l'éléphant.
Les autorités du petit pays enclavé d'Afrique australe, qui abrite la plus importante population mondiale d'éléphants, environ 130.000 animaux, a délivré cette semaine des permis pour tuer 287 pachydermes d'ici fin septembre.
«Une vie contre quelques milliers de dollars!», réprouve Mme Bardot, à la tête d'une fondation pour la défense des animaux, dans une cinglante lettre ouverte au président Mokgweetsi Masisi. Les riches chasseurs de trophées déboursent volontiers des fortunes pour la tête d'un animal sauvage.
L'an dernier, la pandémie de Covid-19 et l'interdiction des arrivées de voyageurs provenant de pays à risques tels que la Grande-Bretagne, l'Italie et les Etats-Unis avait eu raison de la saison de la chasse.
«Protégez précieusement ces éléphants, vous en êtes responsable aux yeux de l'humanité», rappelle Mme Bardot au président botswanais, suggérant que les touristes peuvent remplir les caisses de l'Etat pour voir ces animaux sans les tuer.
En 2019, le Bostwana a levé une interdiction totale de la chasse, instaurée cinq ans auparavant pour inverser le déclin des populations d'éléphants et d'autres espèces. Cette levée avait suscité la colère des défenseurs de l'environnement.
Selon les partisans de la chasse, l'argent déboursé par les chasseurs bénéficie aux communautés locales.
Le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe voisins ont par ailleurs appelé à une levée de l'interdiction mondiale du commerce de l'ivoire, en raison de la croissance de la population d'éléphants dans certaines régions.
Des décennies de braconnage et la destruction de leur habitant ont décimé les populations d'éléphants d'Afrique, a alerté en mars, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui classe l'éléphant de savane «en danger» et considère son cousin plus petit, l'éléphant de forêt en «danger critique d'extinction».
cld/ger/sba
Un troupeau d'éléphants près de Maun, au Botswana, len septembre 2019
Un troupeau d'éléphants près de Maun, au Botswana, len septembre 2019