Glacier de la Marmolada Hélicoptères et drones cherchent encore, mais sans trop d'espoir

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5.7.2022 - 09:58

Les recherches de personnes disparues dimanche dans l'effondrement d'une partie du glacier de la Marmolada, le plus grand des Alpes italiennes, ont repris mardi avec le renfort de drones et d'hélicoptères. Même si les chances de trouver des survivants sont minimes.

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La catastrophe a fait au moins sept morts et huit blessés. Une douzaine de personnes sont également portées disparues par leurs proches, mais leur présence sur place au moment où le glacier a rompu n'est pas confirmée à ce stade.

Une chapelle ardente a été installée dans l'enceinte de la patinoire de Canazei, la localité en val du glacier où est également basée l'unité de crise coordonnant les recherches. Parmi les blessés, deux Allemands, un homme de 67 ans et une femme de 58 ans, se trouvent toujours dans un état grave.

Les secouristes ont déployé des drones équipés de caméras thermiques, espérant localiser d'éventuels survivants dans la masse de glace et de roches éboulées, a précisé à l'AFP le maire de Canazei, Giovanni Bernard. Les chances de retrouver des survivants «sont presque nulles», a toutefois prévenu le responsable des services de secours en haute montagne de la région, Giorgio Gajer.

Mardi, seuls des survols de drones et d'hélicoptères de la zone sinistrée sont prévus en raison des risques de nouveaux effondrements du glacier. Aucun secouriste ne s'y rendra donc à pied.

Radars et unités cynophiles

«Le danger est que d'autres séracs (blocs) de glace puissent se détacher. Toute la zone continue à être interdite d'accès», a expliqué l'unité de crise de Canazei. «En cas de repérage d'éléments matériels, on procèdera à des relevés photographiques et éventuellement ensuite à un prélèvement rapide».

Le président des secours alpins Maurizio Dellantonio a cependant assuré qu'il cherchait à «organiser pour demain (mercredi), au plus tard après-demain, une inspection en totale sécurité directement sur le glacier (...) avec des unités cynophiles, il s'agira d'un groupe d'au maximum vingt personnes».

Des techniciens spécialisés sont, en outre, mobilisés pour installer près d'un refuge «des radars en mesure de détecter des mouvements très rapides, comme des avalanches, et plus lents, comme des glissements de terrain», a indiqué sur place Nicola Casagli, professeur de géologie appliquée à l'université de Florence cité par l'agence AGI.

La catastrophe, survenue au lendemain d'un record de température de 10°C au sommet du glacier, en pleine vague de chaleur précoce sur la péninsule italienne, est «sans aucun doute» liée à «la dégradation de l'environnement et de la situation climatique», a affirmé lundi sur place le Premier ministre Mario Draghi. Il a exprimé son «soutien» aux familles des victimes.

Trois victimes identifiées

Seuls trois des sept alpinistes tués ont été identifiés, mais leur nationalité n'a pas été dévoilée par les autorités italiennes. Le ministère tchèque des Affaires étrangères a néanmoins confirmé à l'AFP qu'un de ses ressortissants figurait parmi les victimes décédées.

Le glacier s'est effondré près du lieu-dit Punta Rocca, le long de l'itinéraire normalement emprunté pour atteindre son sommet. La Marmolada, surnommé «la reine des Dolomites», est le plus grand glacier de ce massif montagneux du nord de l'Italie, faisant partie des Alpes. Situé dans le Trentin, il donne naissance à la rivière Avisio et surplombe le lac de Fedaia.

Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) paru le 1er mars, la fonte des glaces et neiges est l'une des dix menaces majeures causées par le réchauffement climatique, perturbant les écosystèmes et menaçant certaines infrastructures.