Vaudois condamné Cinq ans de prison pour des soirées de débauche avec des mineures

Le Tribunal correctionnel de Lausanne a condamné lundi un célèbre repris de justice à cinq ans de prison ferme. De 2017 à 2019 dans son chalet de Vercorin (VS), ce Vaudois avait convié des jeunes femmes en rupture à des fêtes à caractère sexuel et riches en drogue et alcool.

Keystone-SDA, ss, ats

04.04.2022, 19:12

ATS

Cet homme de 48 ans, déjà bien connu de la justice pour avoir organisé le rapt spectaculaire d'un riche avocat en 1998, a plusieurs fois entretenu des relations sexuelles avec des filles parfois âgées d'à peine 15 ans. C'était le cas notamment le 1er décembre 2019, jour de son arrestation.

Cet homme est lui-même père de quatre enfants. Ses soirées de luxure, où circulaient aussi diverses drogues, se déroulaient parfois en présence de ses propres enfants, et notamment de sa fille en bas âge.

Le Vaudois avait aussi soutiré plus de 22'000 francs à une veuve d'une septantaine d'années. Cette dernière était allée jusqu'à offrir une Maserati à son jeune amant.

Le Tribunal a estimé que la culpabilité de ce «prévenu multidisciplinaire minimisant ses responsabilités en permanence» était «accablante». Selon les juges, «le prévenu n'accordait aucune importance à l’âge de ses convives et faisait prévaloir égoïstement la satisfaction de ses propres besoins matériel et sexuel sans tenir compte de ceux des autres.»

Probable appel

Le Ministère public avait requis 5 ans et demi de prison ferme contre le prévenu. Quant à son avocat Christophe de Galembert, il avait plaidé pour une peine plus clémente, assortie du sursis. Il fera probablement appel de ce verdict auprès du Tribunal cantonal.

Selon lui, cette peine est disproportionnée au regard des faits contenus dans le dossier et de la jurisprudence. «Le Tribunal a voulu faire un exemple avec un cas qui ne s'y prêtait pas», a estimé l'homme de loi.

Une mère indignée

La maman d'une des jeunes victimes, qui s'était constituée partie plaignante, a de son côté confié «qu'en tant que mère, cinq ans, ce n'est pas assez. Et d'autant que cet homme sortira de prison dans à peine deux ans et que, vu son manque de prise de conscience, il va récidiver.»

La mère a aussi regretté que nombre des jeunes victimes n'aient pas été mises en position de se défendre lors de ce procès. «Elles auront plus de peine à avancer alors que ce procès aurait pu leur permettre de voir leur statut de victime reconnu», a-t-elle dit.

Dans le détail, le multirécidiviste a été condamné pour acte d'ordre sexuel avec des mineurs contre rémunération, remise à des enfants de substances pouvant mettre en danger leur santé, de vol, d'escroquerie, d'utilisation frauduleuse d'un ordinateur, d'actes d'ordre sexuel avec des enfants, d'acte d’ordre sexuel avec des personnes dépendantes, de faux dans les titres, mais aussi d'infraction grave et enfin d'infraction et contravention à la loi fédérale sur les stupéfiants