Birmanie Cinq morts, 40'000 évacués en raison des intempéries

ATS

11.8.2023 - 10:39

Cinq personnes ont péri et quelque 40'000 autres ont été évacuées en raison des inondations et des glissements de terrain provoqués par les pluies de mousson en Birmanie, ont déclaré les autorités du pays vendredi.

Une femme rohingya et un garçon se tiennent parmi les débris d'une maison endommagée dans le camp musulman de personnes déplacées de Thae Chaung, près de Sittwe, dans l'État de Rakhine, au Myanmar, le 17 mai 2023.
Une femme rohingya et un garçon se tiennent parmi les débris d'une maison endommagée dans le camp musulman de personnes déplacées de Thae Chaung, près de Sittwe, dans l'État de Rakhine, au Myanmar, le 17 mai 2023.
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Keystone-SDA

Des images prises dans l'Etat Rakhine, dans l'ouest du pays ravagé par le cyclone Mocha en mai, montrent de vastes zones rurales submergées par les eaux.

La Birmanie est frappée par de fortes pluies chaque année à la même époque, mais des phénomènes météorologiques extrêmes se sont produits dans le monde entier ces dernières semaines, aggravés, selon les scientifiques, par le changement climatique.

Cinq personnes ont trouvé la mort à travers le pays ces derniers jours, a déclaré à l'AFP une haute fonctionnaire au ministère chargé des secours.

Environ 37'000 personnes ont déjà été évacuées vers des camps temporaires, a-t-elle ajouté, et ce chiffre devrait dépasser les 40'000 vendredi.

Conflit civil

Les inondations ont commencé fin juillet et ont touché neuf Etats et régions du nord au sud du pays.

Dans l'Etat Karen (centre), un glissement de terrain a coupé une route importante menant à une ville frontalière avec la Thaïlande, et la junte a déclaré que la construction d'un pont provisoire pourrait prendre un mois.

Outre les intempéries, la Birmanie est en proie à un conflit civil sanglant entre la junte, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat en février 2021, et des groupes armés opposés à son régime.

Selon un groupe de surveillance local, plus de 3800 personnes ont été tuées depuis le coup d'Etat, un chiffre que la junte évalue à 5000.

Les Nations unies ont vivement critiqué la junte pour sa gestion des conséquences du cyclone Mocha, qui a tué au moins 148 personnes et détruit de nombreuses habitations. Elle avait refusé d'autoriser l'aide internationale à être acheminée vers la région touchée.