Enquête ouverte sur la collision Japan Airlines dit que son avion était autorisé à atterrir

ATS

3.1.2024 - 05:30

Les enquêteurs se penchent mercredi sur la collision au sol entre deux avions survenue la veille à l'aéroport de Tokyo-Haneda, qui a fait cinq morts. Japan Airlines (JAL) a laissé entendre que son appareil était autorisé à atterrir.

Les 379 passagers et membres d'équipage du vol JAL516 ont été évacués après la collision de l'avion de ligne au moment de son atterrissage avec un appareil plus petit des garde-côtes japonais, qui, lui, se préparait à décoller.

Le choc a provoqué une grosse explosion, et l'avion de la JAL a pris feu avant de s'immobiliser plus loin. Il a entièrement brûlé après l'évacuation de tous ses occupants à l'aide de toboggans gonflables à l'avant. L'extinction complète de l'incendie a pris huit heures, selon les pompiers.

Cinq des six occupants de l'avion des garde-côtes sont décédés, tandis que le pilote a réussi à évacuer, bien que gravement blessé. Ils s'apprêtaient à décoller pour fournir des biens de première nécessité aux sinistrés du gigantesque séisme de lundi dans le département d'Ishikawa (centre du Japon), qui a fait 62 morts selon un nouveau bilan provisoire mercredi matin.

Quatorze personnes qui étaient à bord du vol JAL516 ont quant à elles été légèrement blessées, selon les pompiers.

Cet avion de ligne, qui arrivait de Sapporo (nord du Japon), avait-il la permission d'atterrir? Interrogé mardi soir sur ce point lors d'un point presse, un responsable de Japan Airlines a répondu: «D'après ce que nous avons compris, elle avait été donnée».

Les échanges radio de la tour de contrôle de Tokyo-Haneda, que l'AFP a consultés sur le site LiveATC.net, semblent étayer cette version. «Japan 516, continuez votre approche», a déclaré mardi un contrôleur aérien à 17H43 heure locale (09H43 en Suisse), soit quatre minutes avant la collision.

Japan Airlines, le ministère nippon des Transports et les garde-côtes ont refusé de faire davantage de commentaires sur l'affaire, invoquant l'enquête officielle en cours.

Une équipe d'experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français pour l'aviation civile doit arriver mercredi au Japon pour participer à l'enquête sur cet accident, étant donné que l'avion de JAL était un Airbus A350-900, produit à Toulouse (sud-ouest de la France).

Airbus a aussi annoncé de son côté qu'il allait envoyer une équipe de spécialistes pour apporter une «assistance technique» au Bureau japonais de la sécurité des Transports (JTSB), chargé de l'enquête.

ATS