«On a fait moins 40% de chiffre»Les commerces de Strasbourg appelés à fermer malgré les soldes
ATS
1.7.2023 - 15:38
Les autorités locales ont appelé samedi les commerçants de Strasbourg à fermer leurs établissements après les pillages survenus la veille dans plusieurs magasins du centre-ville.
01.07.2023, 15:38
01.07.2023, 15:58
ATS
Place Kleber, coeur commerçant de la ville empli de policiers, l'atmosphère était étrangement calme pour un premier samedi des soldes. «On range la terrasse pour des raisons de sécurité», a expliqué à l'AFP Christophe Marchal, manager du café Starbucks, situé sur la place.
La veille, le magasin Apple Store, qui jouxte son établissement, a été la cible de pilleurs, en plein après-midi, comme plusieurs autres établissements à proximité, dont une enseigne Zara ou encore un magasin Bouchara.
«C'était hyper choquant», raconte Christophe Marchal, «ils tapaient sur les fenêtres, certains préparaient des cocktails Molotov en regardant les employés qui étaient confinés à l'intérieur. On n'a pas eu de casse, on a vraiment eu de la chance.»
Transports en commun à l'arrêt
La préfecture du Bas-Rhin et la mairie de Strasbourg ont donc diffusé un message à destination des commerçants, les invitant à baisser le rideau samedi après-midi, tandis que les transports en commun ont cessé de fonctionner à 13h00.
Dans le centre-ville, le centre commercial de l'Aubette a ainsi fermé ses portes, «pour des raisons de sécurité», a indiqué un vigile à l'AFP.
D'autres ont fait le choix de rester ouvert, mais pour une activité réduite, le flot de badauds s'étant fortement atténué. «Le samedi c'est la plus grosse journée de la semaine, donc on reste ouvert et on improvisera en fonction de la tournure des événements. On craint de devoir fermer», a déclaré Justine, assistante manager de la boucherie Porcus, à deux pas du centre-ville.
«Hier on a fermé entre 16h00 et 16h30. On a fait moins 40% de chiffre d'affaires sur la journée par rapport à la semaine précédente», a-t-elle regretté.
«Conséquences économiques désastreuses»
De nombreux hôtels-restaurants ont également pris des précautions après les échauffourées de la veille. «Nous avons communiqué à nos adhérents, en particulier sur les mobiliers de terrasses, qui peuvent servir de projectiles, en les incitant à les cadenasser pour éviter qu'ils ne servent à briser des vitrines», explique Veronique Siegel, présidente de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) et gestionnaire d'un hôtel quatre étoiles à Strasbourg.
«Les conséquences économiques sont désastreuses, dans les hôtels, nous avons affaire à des annulations en cascade et depuis hier nous ne prenons plus aucune réservation pour les semaines à venir».