ProcèsLe président de l'UDC d'Yverdon-les-Bains condamné
gsi, ats
11.11.2021 - 11:36
Keystone-SDA, gsi, ats
11.11.2021, 11:36
11.11.2021, 11:44
ATS
Ruben Ramchurn a été reconnu coupable de ne pas avoir respecté des directives liées au Covid-19. Le président de l'UDC d'Yverdon-les-Bains (VD) a toutefois vu son amende réduite de 3000 à 1000 francs par le Tribunal d'arrondissement du Nord vaudois.
Sanctionné dans un premier temps par ordonnance pénale, contre laquelle il avait fait opposition, le trublion de la vie politique yverdonnoise s'était retrouvé lundi au tribunal. Selon le dispositif du jugement, transmis jeudi à Keystone-ATS par son avocat Jean-Luc Addor, Ruben Ramchurn s'est bel et bien rendu coupable d'infractions à la Loi fédérale sur la lutte contre les maladies transmissibles.
Il lui était notamment reproché d'avoir plusieurs fois mal porté son masque et, surtout, d'avoir tenu un stand de l'UDC le 27 février dernier alors qu'il était censé être en quarantaine après avoir été en contact avec une personne positive.
Concernant l'organisation même de ce stand, la présidente du Tribunal l'a en revanche libéré du chef de prévention de contraventions au Règlement général de police de la commune d'Yverdon.
Outre une amende de 1000 francs, Ruben Ramchurn devra participer à une partie des frais de procédure, soit 600 francs.
Appel possible
Ruben Ramchurn a déjà laissé entendre qu'il pourrait faire appel de ce jugement. «A réception des considérants, il disposera d'un nouveau délai de 20 jours pour adresser une déclaration d'appel motivée au Tribunal cantonal. C'est à ce moment-là qu'il prendra sa décision définitive», précise Jean-Luc Addor.
Lundi au tribunal, Ruben Ramchurn a dénoncé un «acharnement» et estimé que certains avaient voulu «monter un dossier» contre lui. Il s'est étonné d'être la seule personne dénoncée pour avoir mal porté son masque, alors que d'autres n'ont pas été inquiétés pour les mêmes faits.
Concernant la violation de quarantaine, le président de l'UDC yverdonnoise, également conseiller communal, a affirmé ne garder aucun souvenir de l'appel du centre de traçage. Ce n'est qu'en recevant un courriel du médecin cantonal, 24 heures après avoir tenu son stand, qu'il s'était mis en quarantaine, a-t-il expliqué.
Jean-Luc Addor a également critiqué le «flicage» dont aurait été victime Ruben Ramchurn. Son client a certes pu déranger avec ses prises de position et sa forte personnalité, mais il n'a pas voulu défier les autorités. Cette affaire donne plutôt l'impression, selon l'avocat et conseiller national valaisan UDC, que certains ont tenté de «museler» Ruben Ramchurn, tout en le rendant coupable du «délit de grande gueule».