Clients «grugés»Conforama Suisse passe au tribunal pour de faux rabais
gsi, ats
19.12.2022 - 08:12
Conforama Suisse se retrouve lundi devant la justice lausannoise. La chaîne de magasins, dont le siège helvétique se trouve à Ecublens (VD), est accusée d'avoir grugé ses clients en affichant des rabais trompeurs.
Keystone-SDA, gsi, ats
19.12.2022, 08:12
ATS
C'est la Fédération romande des consommateurs (FRC) qui, à l'issue d'une vaste enquête, avait porté plainte contre le groupe en avril 2019.
Il est reproché à Conforama Suisse d'avoir présenté des actions avec des prix barrés, nettement supérieurs aux prix réels et censés montrer le prix avant le rabais. Or ces prix barrés n'avaient, en réalité, jamais été pratiqué durant la période précédant l'offre, affirme le Ministère public vaudois, qui a instruit le dossier.
La société aurait aussi parfois indiqué des comparaisons de prix avec la concurrence qui, eux aussi, ne correspondaient pas à la réalité.
Dans toute la Suisse
Cette politique d'affichage «volontairement trompeuse» était appliquée pour la totalité ou la quasi-totalité des actions, tant dans les magasins, sur internet ou dans les catalogues, relève l'acte d'accusation.
Cette pratique remonterait à plusieurs années, «mais à tout le moins depuis le mois de juin 2018». Elle aurait été en vigueur dans tout le pays, la chaîne d'origine française comptant une vingtaine de filiales en Suisse.
L'acte d'accusation se poursuit avec une liste d'exemples. Celle-ci démarre avec un frigo vendu avec un prix oscillant entre 699 et 799 francs, accompagné d'un prix barré «d'autocomparaison» de 1099 francs. Près de 100 cas semblables sont mentionnés pour tous types d'articles.
Jusqu'à 5 millions d'amende
Conforama Suisse est poursuivie pour infraction à la loi fédérale sur la concurrence déloyale, subsidiairement pour violation de l'obligation d'indiquer les prix au consommateur. Pour la première des deux infractions, le Code pénal prévoit une amende de cinq millions de francs au maximum.
Le groupe, spécialisé dans les équipements de la maison (meubles, décoration, électronique et autre électroménager), conteste «fermement» ces accusations, a-t-il affirmé récemment à 24 heures. L'entreprise se dit «confiante» sur le fait que sa bonne foi soit constatée.