Saint-GallCoups de parapluie mortel pendant carnaval jugé à Mels
me, ats
1.2.2024 - 17:47
Le procès d'un jeune homme accusé d'avoir tué un Italien avec un parapluie pendant carnaval en 2022 s'est déroulé jeudi devant le tribunal de district à Mels (SG). Le procureur a requis une peine de prison de deux ans avec sursis. La défense a plaidé l'acquittement. Le verdict est attendu vendredi.
Keystone-SDA, me, ats
01.02.2024, 17:47
ATS
Le prévenu est accusé d'avoir donné des coups de parapluie dans les yeux de l'Italien. Gravement blessé, cet homme de 45 ans est décédé. Les faits se sont déroulés pendant le carnaval à Mels en 2022. L'accusé avait consommé beaucoup d'alcool.
Durant l'audience, le prévenu a évoqué des trous de mémoire. Il aurait été agressé et, pris d'une «peur panique», il se serait défendu, a-t-il déclaré au tribunal. L'Italien l'aurait empêché de quitter la pièce dans laquelle ils s'étaient rencontrés pendant le carnaval et il l'aurait frappé au visage.
Difficultés à respirer
Selon une expertise d'un institut de médecine légale, le prévenu ne présentait aucune blessure grave. La violence émanait du prévenu et non de la victime. «Cela ne correspond pas à ma perception» des faits, a rétorqué l'accusé qui dit se souvenir d'avoir eu des difficultés à respirer et qu'il se sentait menacé.
Selon l'acte d'accusation, le prévenu a quitté un bar vers 5h30 «en état d'ébriété avancé» et s'est rendu dans un restaurant. C'est là qu'il a rencontré la future victime qui habitait à l'étage. Le jeune homme de 19 ans est entré dans sa chambre.
L'Italien, qui avait consommé de l'alcool et de la drogue, aurait saisi les parties intimes du jeune homme et l'aurait empêché de quitter la chambre. Une altercation s'en est suivie. Le prévenu a d'abord étranglé l'Italien, puis lui a donné des coups de parapluie dans les yeux, selon l'accusation. La victime est décédée de lésions craniocérébrales.
Taux d'alcool
Il n'a pas été possible de déterminer avec exactitude le taux d'alcool du prévenu. Le Ministère public l'estime entre 1,2 et 2,1 pour mille au moment des faits. En raison du taux d'alcool élevé dans le sang, il y a «irresponsabilité», estime l'accusation qui a requis une peine de prison de deux ans avec sursis.
La défense a plaidé l'acquittement. Le prévenu n'aurait fait que se défendre contre une agression. Des «gouttes KO», c'est-à-dire du gammabutyrolactone (GBL), auraient été versées dans sa boisson. Une fois absorbé, le GBL se transforme dans le corps en gammahydroxybutyrate (GHB), une substance aussi appelée «drogue du viol».
«Le fait est que le prévenu se trouvait dans un état totalement anormal, qu'il n'avait jamais connu auparavant». Il n'a jamais montré d'agressivité par le passé lorsqu'il consommait de l'alcool, a déclaré l'avocate. Elle a plaidé l'acquittement.