49.3 Dégradations dans le centre-ville de Strasbourg

ATS

18.3.2023 - 00:56

Des «dégradations» ont été commises dans le centre-ville de Strasbourg vendredi soir, a-t-on appris auprès de la préfecture. Elles se sont produites après un rassemblement contre la réforme des retraites et le recours à l'article 49.3.

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Sur Twitter, la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, a condamné «fermement les dégradations commises par des manifestants dans le centre-ville de Strasbourg» et apporté son «total soutien à la police nationale (...) qui a dû intervenir à plusieurs reprises pour rétablir le calme».

Les forces de l'ordre n'ont en revanche procédé à aucune interpellation, a indiqué la préfecture à l'AFP. Selon le quotidien régional Les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), les portes vitrées des Galeries Lafayette ainsi qu'un abribus ont été brisés, la circulation des tramways a également été perturbée.

Des manifestants ont également «renversé du mobilier, des pots de fleurs, vidé des poubelles par terre» et allumé des «feux de détritus» et «de palettes», selon le journal. Auparavant, entre 1500 et 1600 personnes, selon la CGT et la préfecture, s'étaient rassemblées à partir de 18h00 place Kléber, au coeur de la capitale alsacienne, où ils ont notamment scandé «et nous aussi on va passer en force!», avant de défiler ensuite dans les rues du centre-ville, a constaté un journaliste de l'AFP.

Sur Twitter, des vidéos montraient également de nombreux manifestants défiler dans la rue en criant «Macron démission». Peu après 22h00, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule sur une place en périphérie de l'hypercentre, selon les DNA.

Mairie lyonnaise vandalisée

Des débordements ont également été constatés à Lyon. Quelques centaines de jeunes gens majoritairement militants d'extême gauche ont mis le feu à des poubelles, renversé des trottinettes, brisé des panneaux publicitaires et tagué des vitrines de commerces, scandant: «C'est à qui? C'est à qui? C'est à nous!». Ils ont lancé des pétards, pendant que les CRS répliquaient par l'usage de gaz lacrymogène.

En fin de soirée, c'est la mairie du 4ème arrondissement, sur le plateau de la Croix-Rousse, qui a été visée. Après avoir cassé la porte d'entrée du bâtiment, ils sont parvenus à entrer puis, selon la préfecture, qui a évoqué une «mairie vandalisée», il «ont essayé de mettre le feu», mais «les policiers sont intervenus rapidement et ont réussi» à l'éteindre.

Dans un tweet, la préfète du Rhône Fabienne Buccio a condamné «fermement l'intrusion et le saccage de la mairie». Le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), a, lui aussi sur Twitter, condamné des «dégradations intolérables» de ce «bâtiment public». Peu avant minuit, la préfecture a fait état de six interpellations.