Pas égaux face aux menaces Désastres: 2 à 4 fois plus de tués parmi les personnes handicapées

sn, ats

12.10.2023 - 00:01

Les personnes en situation de handicap décèdent deux à quatre fois plus que les autres lors de désastres dans le monde. Depuis dix ans, peu d'avancées ont été obtenues dans l'égalité face aux menaces, déplore jeudi l'ONU à Genève.

L'ONU demande d'associer davantage les personnes en situation de handicap dans les plans d'évacuation face à des désastres dans les différents pays (archives).
L'ONU demande d'associer davantage les personnes en situation de handicap dans les plans d'évacuation face à des désastres dans les différents pays (archives).
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

Cette situation pourrait constituer une violation du droit international, estime le Bureau de l'ONU pour la réduction des risques de désastres (UNDRR). Selon un sondage sur plus de 130 pays qu'il dévoile, le second en dix ans, près de 85% des personnes en situation de handicap n'ont pas de plan de préparation comme des routes d'évacuation, des abris ou du matériel d'urgence.

Ce chiffre atteignait 71% en 2013. Si des systèmes d'alerte efficaces étaient lancés, 39% des personnes interrogées affirment qu'elles n'auraient aucune difficulté à évacuer, dit l'agence onusienne à la veille de la Journée internationale de la réduction des risques de désastres.

Sans un tel dispositif, la part tombe à un quart environ. La moitié des pays ne disposent pas sur un système d'alerte adapté. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a demandé à l'Organisation météorologique mondiale (OMM) d'en garantir un pour chacun d'entre eux d'ici 2027.

«Les personnes en situation de handicap doivent être protégées des désastres et c'est toujours plus urgent avec l'augmentation des catastrophes liées au climat», insiste la représentante spéciale du secrétaire général pour la réduction des risques de désastres, Mami Mizutori. Le rapport appelle à les associer dans la préparation de la réponse, alors que 86% s'en sentent actuellement exclues.

Seules 11% des personnes interrogées savent qu'un plan existe dans leur territoire, soit moins qu'il y a dix ans. Il faut appliquer les engagements pris pour éviter des victimes, ajoute la responsable onusienne.