«On se sent pris en otage» Dans un hôtel de Nouméa, cinq touristes français désespèrent

La Rédaction de blue News

28.5.2024

Des touristes originaires d'Auvergne sont bloqués en Nouvelle-Calédonie depuis le 14 mai. Ils confient leur désarroi à nos confrères de France 3 régions face à leurs demandes de rapatriement qui restent lettres mortes.

Si certains touristes, comme ces citoyens néo-zélandais, ont été rapatriés, tous n'ont pas eu cette chance. (archives)
Si certains touristes, comme ces citoyens néo-zélandais, ont été rapatriés, tous n'ont pas eu cette chance. (archives)
KEYSTONE

La Rédaction de blue News

28.5.2024

Partir pour des vacances au soleil et se retrouver bloqué au milieu du Pacifique Sud, dans un contexte d'émeutes et d'insécurité: c'est ce qu'a vécu un groupe de touristes français, originaires d'Auvergne.

Les cinq vacanciers malchanceux tentent depuis le 14 mai de se faire rapatrier, mais sans succès, racontent-ils à France 3 régions: «Nos mails restent sans réponse. On se demande si quelqu'un les reçoit... Aucune information ne nous est communiquée, on se sent pris en otage».

Depuis l'éclatement des violences en Nouvelle-Calédonie, où les tensions politiques sont si vives que la crainte d'une guerre civile plane, plusieurs vols ont été organisés pour rapatrier des touristes. Mais, tous n'ont pas eu cette chance.  

Trois des cinq touristes français bloqués à Nouméa depuis plus de deux semaines maintenant.
Trois des cinq touristes français bloqués à Nouméa depuis plus de deux semaines maintenant.
Capture d'écran France 3 régions © Document remis / Antoine Lelièvre

«Dans notre hôtel, les gens partent au compte-gouttes... Les Australiens sont chez eux depuis une semaine. On est à la ramasse», témoigne l'un des touristes.

La levée des mesures de l'état d'urgence décrété par les autorités françaises est prévue ce mardi 28 mai en soirée. Mais malgré le «retour au calme» annoncé par le président Emmanuel Macron, la bande d'amis évite de se rendre en ville, relatent nos confrères. Le climat reste tendu, les gendarmes et les barrages n'ont pas disparu.

«Cela devient très compliqué»

Sur les nerfs et dans l'expectative, les touristes auvergnats sont aussi perturbés par un autre paramètre: le prix de l'hôtel. À coups de 150 euros la nuit par personne, l'ardoise commence à être très salée.

Et sur ce point aussi, les vacanciers se retrouvent quasiment livrés à eux-mêmes. Si l'hôtel a fait un geste en leur accordant une remise de 20%, le reste risque bien d'être pour leur pomme: «Il y a le besoin familial et personnel d'être chez soi, mais aussi le poids financier de rester ici. Cela devient très compliqué. (...) On n'a eu aucune information sur une possible prise en charge», désespère l'un d'entre eux.

Nouvelle-Calédonie: un convoi d'engins de chantiers à l'assaut des barrages

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