Augusto Gomes, un habitant de Senlis, dans l'Oise, est au cœur d'un improbable imbroglio : il est considéré comme mort par l’administration française depuis... 2016 !
L'histoire, révélée par «Le Parisien», est si saugrenue qu'on pourrait croire à une mauvaise blague. Et pourtant ! En janvier dernier, Augusto Gomes, un Senlisien (Oise) de 54 ans, a bel et bien appris sa mort - il y a de cela huit ans - après avoir déposé auprès du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) une demande de renouvellement de sa carte professionnelle d'agent de sécurité.
Sa demande ayant été refusée au motif que «le titulaire de la carte de résident était décédé depuis plusieurs années», Augusto Gomes a dans la foulée appris son licenciement, lui qui travaillait comme agent de sécurité à la gare du Nord (Paris).
«J’ai été surpris d’apprendre que j’étais mort. (...) J'ai voulu savoir à quelle date j’étais décédé et on m’a répondu : octobre 2016», explique le quinquagénaire, originaire de Guinée-Bissau et installé en France depuis 2002. Passé le choc, le père de famille - il a trois enfants - s'est empressé d'«envoyer à la préfecture une soixantaine de documents, bulletins de salaire, avis d’imposition pour justifier son identité et dire qu'il était bien vivant».
À l’origine de la méprise, une erreur informatique issue d’un fichier national relatif à sa carte de résident. Fort heureusement, le calvaire du Senlisien devrait prendre fin ces prochains jours puisque l'administration travaille actuellement à sa «résurrection». Et une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, son ex-employeur a d'ores et déjà promis au père de famille de le réengager une fois l'erreur administrative corrigée.