Evacuation du Palais fédéral Il y a eu de menues erreurs... et une grosse bourde!

sifr, ats

17.2.2023 - 05:41

Le chef de la sécurité du Parlement admet plusieurs erreurs commises lors de l'évacuation mardi du Palais fédéral. Parmi elles: l'oubli de la présidente du Conseil des Etats. «C'était certainement la plus grande erreur que je dois me reprocher», déclare-t-il.

"Beaucoup de choses peuvent être améliorées", assure Andreas Wortmann, responsable de la sécurité du Parlement (archives).
"Beaucoup de choses peuvent être améliorées", assure Andreas Wortmann, responsable de la sécurité du Parlement (archives).
ATS

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La sénatrice Brigitte Häberli-Koller (Centre/TG) travaillait dans son bureau quand le reste du bâtiment était en train d'évacuer. Dans l'agitation, elle a été oubliée, admet M. Wortmann vendredi dans les titres du groupe alémanique CH Media.

La Thurgovienne n'avait pas de raisons de s'inquiéter puisqu'aucune alarme n'a retenti dans son bureau, l'équipe de sécurité ayant renoncé à déclencher un signal sonore dans certaines parties du Palais fédéral afin d'éviter un mouvement de panique. Cette question va être réexaminée, assure le chef de la sécurité.

Celui-ci dit comprendre les critiques qui ont été émises par plusieurs parlementaires ces derniers jours. Ceux-ci ont notamment affirmé ne pas s'être sentis en sécurité une fois rassemblés à l'extérieur. Personne, mise à part les forces de l'ordre, ne s'est à aucun moment retrouvé dans la zone bouclée, assure toutefois M. Wortmann.

Evacuation «désordonnée» mais «sûre»

Quant à la longue attente au moment de sortir côté aile sud, le responsable est catégorique: «notre maxime était la suivante: nous devons évacuer immédiatement le côté nord». Si une bombe avait explosé sur la Place fédérale, les membres du Parlement auraient été en sécurité, affirme-t-il.

Bien qu'il soit encore trop tôt pour tirer des enseignements concrets, «beaucoup de choses peuvent être améliorées», admet le chef de la sécurité. Le concept de sécurité aurait par exemple dû prévoir une personne de contact pour informer les membres du Parlement sur la procédure. En raison de l'évacuation «immédiate», cela n'a pas été possible, précise M. Wortmann.

«C'était une évacuation désordonnée, mais les gens étaient en sécurité», poursuit-il. A ses yeux, l'essentiel est qu'avec son équipe il ait réussi à évacuer les personnes des lieux les plus dangereux en quelques minutes.