Des joueurs de la plateforme Twitch ont appelé à une grève des diffusions en direct mercredi pour protester contre la vague de harcèlement raciste et misogyne que subissent de nombreux créateurs de contenus, et demander au très populaire service de streaming de mieux les protéger.
La créatrice de contenus Raven a lancé un mouvement pour appeler la plateforme Twitch à mieux lutter contre le harcèlement raciste et misogyne
Une manette de jeu avec le logo de Twitch en fond, le 15 juin 2021 à Toulouse
Des joueurs font la grève de Twitch pour protester contre le harcèlement raciste - Gallery
La créatrice de contenus Raven a lancé un mouvement pour appeler la plateforme Twitch à mieux lutter contre le harcèlement raciste et misogyne
Une manette de jeu avec le logo de Twitch en fond, le 15 juin 2021 à Toulouse
Des joueurs de la plateforme Twitch ont appelé à une grève des diffusions en direct mercredi pour protester contre la vague de harcèlement raciste et misogyne que subissent de nombreux créateurs de contenus, et demander au très populaire service de streaming de mieux les protéger.
«Aujourd'hui c'est #ADayOffTwitch ("un jour sans Twitch», ndlr) et franchement... C'est cathartique», a tweeté RekItRaven, une joueuse noire qui avait déjà lancé début août le slogan #TwitchDoBetter (Twitch doit mieux faire).
Twitch, qui appartient à Amazon, accueille plus de 30 millions de visiteurs par jour. Ils visionnent pour beaucoup des parties de jeux vidéo commentées en direct par les joueurs eux-mêmes, et peuvent interagir avec eux et les autres spectateurs.
Les "hate raids" en hausse
Mais depuis quelques mois, le phénomène des «hate raids» – «raids de haine» – a pris une ampleur sans précédent, selon les victimes. Leurs fenêtres de conversation sont régulièrement et soudainement submergées par des insultes portant sur leur couleur de peau, leur orientation sexuelle, leur religion... Voire par des appels au suicide ou des images ultra violentes.
Raven et d'autres créateurs de contenus se sont concertés pour lancer cette grève. «Nous avons avancé la date parce qu'il ne s'agit plus seulement de harcèlement. Les individus ciblés voient leurs informations personnelles étalées sur Twitch. Ça devenait dangereux», a-t-elle expliqué à l'AFP.
Un porte-parole de la plateforme a indiqué à l'AFP que Twitch «soutenait le droit des streamers à s'exprimer et à signaler des problèmes importants».
«Personne ne devrait avoir à subir des attaques malveillantes pour qui ils sont ou leurs opinions, et nous travaillons dur pour empêcher les comptes interdits de passer entre les mailles du filet, ainsi que sur des améliorations pour rendre Twitch plus sûr pour les créateurs», a-t-il détaillé.